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Toulouse: des étudiants en médecine manifestent contre l'allongement de l'internat

"Non, non, non à la coercition", scandait le cortège d'étudiants opposés à plusieurs dispositions prévues par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale(PLFSS), adopté par l'Assemblée nationale et bientôt examiné au Sénat.  

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9 novembre 2022 à 17h36 par La Rédaction

 

Plusieurs centaines d'étudiants en médecine ont manifesté mercredi à Toulouse leur opposition à la création d'une quatrième année d'internat en médecine générale, à réaliser en priorité dans les déserts médicaux, a constaté une journaliste de l'AFP. "Non, non, non à la coercition", scandait le cortège d'étudiants opposés à plusieurs dispositions prévues par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale(PLFSS), adopté par l'Assemblée nationale et bientôt examiné au Sénat. Parmi les mesures décriées, l'instauration d'une quatrième année d'internat en médecine générale, mais aussi l'interdiction de pratiquer en tant qu'intérimaire à la sortie des études. "C'est la porte ouverte à d'autres mesures coercitives", juge Sohan Annoussamy, étudiant en troisième année de médecine et co-organisateur de la manifestation.

 

"L'argument pédagogique de la quatrième année ne tient pas car elle ne sera pas bien encadrée", estime-t-il, pointant le manque de maîtres de stage. Les médecins sont trop peu nombreux sur l'ensemble du territoire et cette mesure serait "contre-productive", craint-il. "A cause de cette quatrième année, il y a des étudiants qui n'iront pas en médecine générale". "Cela ne nous dérange pas de faire un an de plus et d'aller à la campagne, mais dans ces conditions là on va être mal formés et cela va être dangereux pour les patients", estime Aïda Ghallab, 24 ans, étudiante en sixième année de médecine. "Un patient dans la Creuse aura par exemple un jeune médecin pendant un an, qui va partir, revenir et changer, donc il n'y aura pas de suivi possible", juge-t-elle. Si les étudiants disent vouloir des mesures pour faciliter notamment la réalisation de stages en zones sous-dotées, ils refusent de pallier seuls les défaillances du système de santé.

 

AFP