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Toulouse : 36h après les gilets jaunes, la manifestation lycéenne dégénère

Cinq interpellations, deux policiers blessés selon un bilan provisoire. 

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3 décembre 2018 à 15h08

Environ 700 lycéens selon l'AFP (500 selon la préfecture) venus de plusieurs établissements toulousains ont convergé lundi à la mi-journée vers le centre de Toulouse, après avoir commis plusieurs dégradations. Ces dégradations ont visé des boutiques et du mobilier urbain dans le quartier des Arènes à Toulouse, a-t-on précisé de même source.

Les lycées toulousains ont été bloqués dès 08H00 lundi, où les jeunes ont érigé des barrages avec des poubelles, dont certaines ont été incendiées, selon la police. 

Ils étaient réunis en AG ce midi au lycée Berthelot. Déodat-de-Séverac et Arènes devraient rester bloqués jusqu’à jeudi. Cinq autres établissements étaient représentés en assemblée générale aujourd’hui : Gallieni, St Sernin, Stéphane Hessel, Guynemer, Ozenne et Rive Gauche. Deux manifestations sauvages ont démarré dès midi de Capitole et de Berthelot. Dans l'agglomération, à Colomiers, devant le lycée international, les lycéens ont mis en place des barrières devant l'entrée de l'établissement, empêchant les élèves d'entrer et sortir. 

Cinq jeunes ont été interpellés et deux policiers ont été blessés, dont une fonctionnaire touchée  - a priori - par un projectile sur le haut du corps, et qui a perdu plusieurs fois connaissance selon nos informations. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenade de désencerclement pour disperser les jeunes manifestants. Certains magasins du centre-ville, entre Arcole et Jean-Jaurès, ont momentanément tiré le rideau. La manifestation unitaire des lycéens prévue à 14h n'a pas pu avoir réellement lieu, de petits groupes étant dispersés rapidement par les forces de l'ordre. Mais la tension reste palpable en plusieurs endroits cet après midi, à Esquirol ou place du Capitole.   

Le réseau toulousain des transports en commun Tisseo a suspendu les deux lignes de tram, toutes les lignes de bus et une des deux lignes de métro. Deux importantes stations de l'autre ligne de métro ont été en outre fermées. Un mouvement de protestation contre les réformes dans l'Education et en soutien parfois aux "gilets jaunes", selon les premiers chiffres du ministère de l'Education.

 

100% avec AFP