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Toulouse. "On a peur des souris quand on dort" témoigne Elisa, petite Rom du camp d'Empalot

La justice a ordonné l'évacuation sous 15 jours du bidonville installé en bord de Garonne.

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3 novembre 2022 à 18h30 par Brice Vidal

 

Pour les associations, les Roms sont installés à Empalot depuis novembre 2021. Selon la justice "au moins depuis juillet 2022".

En tout cas la centaine de ressortissants albanais a installé depuis trop longtemps ce camp de fortune sur plusieurs centaines de mètres en bord de Garonne. C'était vacances ce jeudi pour les enfants, dont Coralane de l'association Utopia 56, nous affirme qu'ils sont scolarisés notamment à l'école toute proche d'Empalot. Dans ce bidonville jonché de déchets, la plupart des adultes sont accueillants, souriants mais ne parlent pas français. Ni anglais. Ce sont les enfants qui maîtrisent le mieux la langue de Molière. Elisa n'a pas 10 ans, la petite blonde au visage d'ange jette un regard à sa grand-mère, comme pour lui demander la permission de parler au micro de 100% Radio ; "on n'a pas de maison ni de lumière pour faire nos devoirs" nous explique-t-elle, elle qui pendant les vacances reste avec sa mamie "Mimosa". Elisa semble savoir qu'elle sera bientôt relogée "il y a de gens qui sont arrivés et nous ont dit que vous nous allions partir avec la police" ; "dans 12 jours c'est ça ?" Elisa semble attendre avec impatience de quitter son camp plein d'immondices "on a peur des souris, elles viennent dans les tentes quand on dort".

 

Des associations qui ne croient pas au relogement promis par les autorités

Si les yeux d'Elisa pétillent quand on lui promet une "vraie maison", les associations sont plus sceptiques. Pour Coralane et Flore qui s'occupent d'accompagnement social tous les mardis sur le camp, "jusque là aucune solution d'hébergement n'a été proposée" ; "on est très inquiet, un diagnostic social établi en 15 jours ça devient impossible de reloger autant de familles et de personnes" car "normalement ça se fait sur un mois" "pour nous c'est voué à l'échec et on craint que ces personnes soient remises à la rue". Les services de la préfecture nous confirmaient jeudi matin continuer de travailler sur les solutions de relogement sans donner plus de détails.           

 

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