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Terra 2. La justice ordonne l'arrêt immédiat du chantier

Le Tribunal administratif de Toulouse vient d'ordonner ce vendredi 18 février 2022, l'arrêt immédiat du chantier où doit s'implanter l'entrepôt géant Terra 2. Une "victoire" pour les opposants.

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Publié : 18 février 2022 à 15h03 par Axel Mahrouga

C'est une « victoire pour les habitants et la biodiversité », scandent déjà les opposants. Ce vendredi 18 février 2022, le tribunal administratif de Toulouse, saisi en référé, a ordonné l'arrêt immédiat des travaux sur le chantier du futur entrepôt géant Terra 2, sur la ZAC des Portes du Tarn.

Le site devait s'implanter sur une zone où de nombreuses espèces protégées ont été recensées. Le 6 mai 2021, les préfectures du Tarn et de la Haute-Garonne avaient cependant donné leur feu vert pour le début du chantier par le biais d'un arrêté.

C'est ce dernier qui a été contesté devant le juge des référés du tribunal administratif. Le magistrat ordonne en effet « l'exécution de l'arrêté conjoint » des deux préfets.

Le méga-entrepot, ne verra-t-il donc jamais le jour ? Difficile à dire à ce stade puisque le juge des référés n'est pas compétent pour statuer sur le fond de l'affaire (l'arrêté, était-il illégal ou non ? ). Le texte réglementaire est suspendu « au plus tard jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la requête au fond », indique le jugement. En moyenne, devant le tribunal administratif, les procédures mettent en moyenne deux ans à aboutir à un jugement. Pendant ce temps, le chantier ne reprendra pas.

Stop Terra 2 demande aux élus « de faire face à leurs responsabilité »

Un répit donc plus qu'une victoire définitive pour le collectif Stop Terra 2 qui milite activement contre la poursuite du chantier. Par voie de communiqué, les opposants invitent aujourd'hui les élus « à faire face à leurs responsabilités ».

Les travaux, bien que gelés, ne vont pas, selon eux, freiner leur activité. « Cette décision nous conforte dans la légitimité de nos actions et nous continuerons à interpeller les élus, bloquer d'autres chantiers s'il le faut, parce que nombre de projets ne servent ni l'intérêt des populations, ni celui de notre environnement », indiquent-ils.

Un débat qui va donc continuer sur le terrain avant de se régler devant les tribunaux.

Avec L.B