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Témoignage d'une Toulousaine privée de chauffage, "tous les jours j'entends au moins 20 fois : maman, j'ai froid !"

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Publié : 12 janvier 2021 à 20h34 par La Rédaction

Depuis début décembre, c’est tout un quartier qui subit l’hiver.

 

Le chauffage collectif ne fonctionne plus dans près de 600 logements sociaux de Toulouse Métropole Habitat, quartier la Faourette. "Du 55 ou 75 rue de la rue de la Faourette et au moins au 14 et au 26 rue Jules Amilhau, les locataires de ces immeubles vivent emmitouflés. Leurs radiateurs sont très tièdes, ils sont quasi tous équipés de radiateurs d’appoint (parfois à pétrole) dont ils craignent les conséquences sur leurs budgets", expliquait le DAL31 (Droit au logement) dans un communiqué ce mardi.

Des familles se retrouvent dans une situation alarmante à chaque hiver, avec jusqu'à parfois à peine 10°C dans leur logement. 

 

Des conditions de vie compliquées

 

Depuis 2016, Hegja vit dans un logement rue de la Faourette, et dès le premier hiver : c'est la catastrophe. Maman de trois enfants, elle se bat au quotidien pour que les siens aient le moins froid possible. "Tous les jours j'entends au moins 20 fois maman, j'ai froid', confie-t-elle, avant de poursuivre. J'essaie de les rassurer en leur expliquant que ça sera bientôt fini, mais la vérité c'est que rien n'avance, et chaque hiver c'est la même chose".

Il faut alors trouver d'autres moyens que le chauffage collectif pour réchauffer toute la famille. Avec son mari, ils investissent dans deux chauffages électriques et un chauffage au fioul. Mais ce n'est pas sans conséquences budgétaire, puisque la famille voit sa facture d'électricité passer de 40 à 140 euros par mois, prix du fioul compris.

 

Le bailleur social promet d'indemniser les locataires

 

"Mes enfants ne dorment pas la nuit. Ils ont toujours froid, même si je leur donne une tisane bien chaude avant d'aller dormir et deux grosses couvertures de plus", nous explique Hegja. Ses trois enfants, âgés de 14 à 5 ans sont contraints de vivre constamment habillés dans leur propre appartement. "Je ne vous parle même pas du moment de la douche, c'est un calvaire pour eux", s'exclame la maman.

 

 

Depuis leur arrivée dans le logement, Hegja et son mari ont déposé une demande auprès de Toulouse Métropole Habitat pour être relogés, mais sont sur une longue liste d'attente. 

Ce mardi, les habitants privés de chauffage se sont rendu devant l'agence de Bagatelle de Toulouse Métropole Habitat pour manifester leur ras-le-bol. Le bailleur social a promis d'indemniser les locataires concernés.

Marie Bouisseren