Tarn. Avec le printemps, les hirondelles sont de retour

Au loin, le bruit des voitures circulant sur la départementale est désormais accompagné d'un petit gazouillis. De son jardin, Bernard, se délecte du retour des hirondelles, son oiseau fétiche. Un événement, que le retraité vivant à Lescout (Tarn) ne manque jamais. « Depuis 1964, je chaque année guette leur retour », s'exclame cet ornithologue amateur. Déjà, lorsqu'il s'occupait des vignes avec son père, il levait les yeux au ciel quand les beaux jours faisaient leur retour.

C'est que l'hirondelle est un oiseau chargé de symbolique. Pour Bernard, « c'est le beau temps, le printemps, on a passé l'hiver et on va se retrouver peut-être avec des fortes chaleurs ». C'est aussi un porte-bonheur, d'heureux présages en perspective et symbole de liberté. 

Une population en baisse de 40%

L'oiseau est de retour après une migration, l'hiver, en Afrique. En France, l'hirondelle vient se reproduire et commencer à élever ses petits. Le retour de l'autre côté de la méditerranée se fera, souvent subitement, quelques jours avant le début de l'automne.

Dans le département, ce sont trois espèces qui viendront faire leur nid. Les plus observateurs, reconnaîtront l'hirondelle de rocher, l'espèce la plus rare. Mais il y a bien plus de chances de tomber sur une hirondelle rustique ou de fenêtre, les deux espèces les plus communes. Elles sont, en plus, plutôt simples à reconnaître. « L'hirondelle de fenêtre est assez élancée, avec des ailes particulières, commence à développer Mathilde Fayot, chargée d'étude et ornithologue à la LPO du Tarn. Son croupion est blanc, avec une queue assez fourchue, mais sans filet et elle est noire et blanche ». Pour l'hirondelle rustique,« la queue est en fourche et elle va avoir deux filets au niveau de ses rectrices. Elle a le front et la gorge qui est de couleur rouge brique et le dessous qui est un peu sombre avec des reflets bleus ».

Deux types d'hirondelle plutôt commune, mais dont la population a sensiblement baissé depuis 30 ans. En trois décennies, une baisse de 40% du nombre de ces volatiles est constatée. En cause, « tout ce qui est travaux de rénovation, les conditions météos, le changement climatique et aussi l'intensification de l'activité agricole avec l'utilisation de pesticides qui attaquent directement les insectes, leur source de nourriture ».

 

Pour trouver ces petits oiseaux mesurant entre 15 et 20 cm, petit conseil de Bernard : s'approcher des points d"eau.