Tarn : " L'euphorie du marché immobilier se poursuit"
Entre juillet 2020 et juin 2021, le volume des ventes immobilières dans le Tarn a progressé de 7,8%. Une dynamique, surtout marquée au sud du département, qui confirme les bons chiffres de 2020.
Publié : 12 octobre 2021 à 18h25 par Axel Mahrouga
Le marché de l'immobilier dans le Tarn continue de bien se porter. Maître Antoine Fabre, président délégué pour le marché immobilier du Tarn, parle même « d'une euphorie qui se poursuit ». Entre juillet 2020 et juin 2021, le volume des ventes immobilières a progressé de 7,8% sur le département.
La plus forte progression s'observe sur le marché des maisons anciennes qui progresse de 10%. Le prix de vente médian des biens est également à la hausse à 147 000€, soit 5% d'augmentation par rapport à l'année dernière. Ce chiffre ne cesse d'augmenter depuis 2018.
Dans le département, les maisons anciennes se négocient le plus cher le long de l'autoroute Albi-Toulouse. Ainsi, dans le secteur de Saint-Sulpice - Rabastens le prix médian de l'ancien s'élève à 234 300 € (+17,6% en un an). La mise en place du télétravail et la dynamique d'éloignement des grandes villes, induite par le Covid, ne sont pas étrangères à cette hausse.
Coup d'arrêt cependant pour les terrains à bâtir. Si le volume des ventes a légèrement progressé (+4,7%), le prix médian est lui en recul de 8,2%. Une chute qui s'explique notamment « par l'envol du coût des matières premières et l'obligation depuis le 1er octobre 2020 de réaliser des études géothermiques lors la vente d'une parcelle », selon maître Antoine Fabre.
Mazamet grande gagnante
Si les prix médians sont plus élevés au nord-ouest du département, à proximité de l'autoroute, le sud du Tarn est le secteur qui bénéficie des augmentations les plus importantes. À Mazamet, « l'offre n'arrive plus à suivre la demande ». Résultat, le prix de vente médian des maisons anciennes dans le secteur progresse de 12,5%. Sur place, les biens mis en vente « partent en quinze jours, voire trois semaines », d'après le notaire.
Castres n'est pas en reste puisque le prix médian des maisons a bondi de 10 000 euros cette année pour s'établir à 150 00€. De là à parler d'un effet autoroute ? « C'est peut-être encore un peu tôt » pour maître Antoine Fabre.
Un marché tarno-tarnais
Sur l'année écoulée, le profil type de l'acheteur est une personne de 30 à 39 ans, exerçant une profession intermédiaire et, surtout, originaire du Tarn. Les transactions impliquant deux personnes vivant sur le département représente 70% du volume des ventes sur l'année écoulée.
Castres est plébiscitée par les jeunes acquéreurs. Les moins de 30 ans représentent 24,3% des acheteurs sur la commune. À l'inverse, le plateau cordais et Albi sont privilégiés par des personnes âgées de plus de 60 ans. Les ventes à des acquéreurs étrangers ou franciliens représentent un peu moins de 5% des transactions.
L'immobilier continue donc de bien se porter dans le Tarn. Et à en croire Maître Antoine Fabre, « c'est le moment d'investir ».