Scopelec. Le Tribunal de commerce de Lyon tranche en faveur du groupe Circet
Le Tribunal de commerce de Lyon a désigné la société Circet comme repreneur du groupe Scopelec. Le projet prévoit la sauvegarde de 1049 emplois.
28 décembre 2022 à 18h20 par Axel Mahrouga
Les juges ont rendu leur décision. Ce 28 décembre 2022, le tribunal de commerce de Lyon a désigné la société Circet pour reprendre le groupe Scopelec, dont le siège est basé à Sorèze (Tarn). Le projet, qui comprend la reprise de la majorité des activités du plus ancien groupe coopératif français, prévoit la sauvegarde de 1049 emplois sur les 2300 de l'entreprise.
Fin septembre, l'entreprise spécialisée dans le déploiement de la fibre optique et dans l'entretien du réseau cuivre, avait été placée en redressement judiciaire. Fin 2021, le groupe Scopelec annonçait avoir perdu un contrat avec Orange qui assurait 40 % de son chiffre d'affaires.
«Les dés sont pipés»
Parmi les autres dossiers candidats, un projet, baptisé Newscope, était porté par les actuels salariés de la coopérative. Il prévoyait, entre autres, la sauvegarde de 1457 emplois. Des ambitions sociales plus élevées, mais les juges ont estimé que les garanties financières apportées par Circet, société appartenant au fonds d'investissement britannique ICG, étaient plus importantes.
Deux jours avant l'audience devant le tribunal de commerce de Lyon, le 6 décembre 2022, les salariés de SCOPELEC apprenaient qu'Orange ne soutenait plus leur projet. « Un coup de poignard » dénonçait alors les syndicats. Un revirement qui a fait pencher la balance de la justice pour Cyril Rocher, le directeur de l'union régionale des SCOP en Occitanie. « Normalement, dans un jugement, on a un doute tandis que là, on n'avait pas de doute, on avait la certitude par rapport à la délibération. À partir du moment où on a l'autorité d'Orange sur le Tribunal de commerce, les dés sont pipés. »
Une décision qui a également fait réagir les élus locaux. Carole Delga, la présidente de la Région, déplore « une mauvaise nouvelle pour l'emploi et pour la souveraineté économique ». Christophe Ramond, le président du département du Tarn quant à lui, dénonce « un gâchis qui aurait pu être évité avec du volontarisme »
Les autres candidats à la reprise étaient les sociétés Alsatis, Kyntus, Solutions 30 et Foliateam.