Scandale de la viande de cheval : 2 ex-dirigeants de Spanghero et 2 négociants renvoyés au tribunal
Ils sont poursuivis pour « tromperies » et « escroquerie en bande organisée ».
2 mars 2018 à 17h20
L’affaire avait provoqué un retentissant scandale alimentaire en Europe en 2013. Deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero et deux négociants néerlandais ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour leur responsabilité dans l’escroquerie de la viande de cheval vendue comme du bœuf. Dans son ordonnance signée le 26 janvier, le juge d’instruction parisien Serge Tournaire ordonne que soient jugés l’ancien dirigeant de cette société de transformation des viandes implantée dans l'Aude, ainsi que l’ex-directeur du site de Castelnaudary et deux négociants, principalement pour « tromperies » et « escroquerie en bande organisée », comme l’avait requis le parquet de Paris à l’été 2016 après trois ans d’enquête. L’ancien dirigeant Jacques Poujol et le directeur Patrice Monguillon, en lien avec les Néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, sont soupçonnés d’avoir trompé la société de fabrication de plats préparés Tavola, filiale du groupe Comigel, en lui vendant en 2012 et début 2013 plus de 500 tonnes de viande présentée comme du bœuf alors qu’il s’agissait de cheval, notamment en modifiant l’étiquetage des produits.
"Il faut que justice soit faite", a affirmé vendredi Claude Hill, ex-délégué syndical CFDT de l'entreprise Spanghero après le renvoi en correctionnelle de quatre personnes dans l'escroquerie de la viande de cheval vendue comme du boeuf, qui avait provoqué un retentissant scandale alimentaire en Europe en 2013. "Il faut que justice soit faite. Cette entreprise (Spanghero, NDLR) faisait alors partie des plus gros employeurs privés du département (de l'Aude). Cette affaire a mis pas mal de familles en l'air. Nous étions 360 au départ, ils ne sont plus que 110 actuellement", a indiqué le syndicaliste, très actif au moment du scandale. "Ils ont voulu tricher mais ils ont été rattrapé. C'est dommage que le procès ne se déroule pas à Carcassonne. J'espère qu'ils vont charger", a-t-il conclu.
Source : AFP.