Retrait de la politique de Jean-Marc Pujol : "La responsabilité publique, c'est d'accepter la décision des Perpignanais"
2 juillet 2020 à 12h17 par John Bourgeois
Après sa défaite aux élections municipales, le désormais ex maire de Perpignan a décidé de ne pas siéger au conseil municipal et de ne pas briguer la présidence de la communauté urbaine. Il s’est exprimé à notre micro.
C’est une page qui se tourne pour Jean-Marc Pujol. Après 11 ans à la tête de la mairie de Perpignan et 6 ans à la présidence de la communauté urbaine, l’élu Les Républicains a décidé de se retirer de la vie politique. Une décision qui intervient quelques jours après sa défaite face au candidat du Rassemblement National Louis Aliot, au second tour des élections municipales ce dimanche.
« Je pense que la responsabilité publique et politique c’est d’accepter la décision des électeurs. Ils ne m’ont pas placé comme étant celui qui pouvait conduire la destinée de la mairie de Perpignan dans les six années à venir. Et je ne vois pas comment par un artifice, même s’il y a beaucoup de maires qui m’appellent, je me présenterais à la communauté urbaine » explique Jean-Marc Pujol.
Un souhait à la présidence de la communauté urbaine ?
S’il n’affirme pas son soutien à un candidat en particulier, l’ex maire de la ville souhaite simplement que d’autres équipes lui succèdent, dans l’intérêt général. « Le territoire ne peut pas faire l’objet de querelles politiciennes. Ce serait au détriment des habitants. Donc il doit y avoir une forme d’union sacrée autour d’un projet de territoire, sans exclure les gens qui se trouvent aujourd’hui éloignés de l’orientation du centre droit de la communauté urbaine. »
Passation en cours
Le retrait de la politique de l’édile perpignanais s’est d’ailleurs confirmé après la rencontre avec Louis Aliot en ce début de semaine, dans le cadre de la transition au sein de la mairie. Une passation qui s’est plutôt bien déroulée selon Jean-Marc Pujol. Au cœur des discussions, les projets en cours et à venir. « J’ai tracé les perspectives de ce que je considérais comme nécessaire pour Perpignan, à savoir la restructuration du quartier Saint-Jacques notamment ». L’occasion également de partager son expérience de maire. « On a parlé à bâton rompu. Je lui ai quand même montré les difficultés immédiates. La lettre que le maire reçoit, parce qu’à tel endroit, les boîtes aux lettres sont cassées. Je lui ai dit « vous voyez, ça, c’est tous les jours que vous allez en recevoir. » »
« C’est pour cela que je lui ai montré que sur la sécurité et la tranquillité publique, les effets d’annonce seraient catastrophiques. Et je lui ai expliqué que l’axe devait être un axe profond qui devait être maintenu. C’est-à-dire, cette police municipale qui est la 1ère police municipale de France. Il faut travailler sur la vidéo-protection. Il y a encore des choses à faire au-delà des effets de manche », ajoute Jean-Marc Pujol.
Sur le sujet de l’insécurité d’ailleurs, fer de lance de la campagne de Louis Aliot, les deux hommes ne seront jamais d’accord. « Vous verrez que quels que soient les éléments que mon successeur proposera, les sujets comme ceux-ci, qui sont marginaux à Perpignan, existeront toujours parce qu’ils existent dans la France entière ».
S’il se retire de la politique, l’ex maire de Perpignan ne faiblit pas. Le clap de fin de cette transition perpignanaise aura lieu ce vendredi après-midi, lors du conseil municipal d’installation.