Procès d'un féminicide : il avait tué sa femme, Bozie, de 27 coups de couteau à Toulouse

 

Au lendemain de la journée des droits des femmes, c’est un féminicide atroce qui est jugé par la cour d’assises de Haute-Garonne. Jeudi et vendredi, un cuisinier ivoirien de 38 ans comparait pour avoir tué son épouse avec qui il tentait probablement de renouer. Les faits datent du 25 août 2019, peu avant 20 heures, rue Dhuoda, au sud de Toulouse. 

Les policiers avaient retrouvé la jeune femme nue, lardée de coups de couteau, dans une mare de sang. Elle répond aux solicitations des policiers et de la voisine qui tente de lui venir en aide. Mais ne survivra pas. L’accusé se serait acharné, un couteau de cuisine dans chaque main. Bozie femme décrite comme "joviale et souriante" a été massacrée, elle a reçu 27 coups de couteau. La scène de crime est d’une violence inouïe : du sang partout dans et autour de l’appartement 37, "des gouttes, tâches, giclures, mares, recouvrent les murs et le sol" peut-on lire dans les premières constatations. Dans l'appartement du mis en cause, des meubles sont renversés. La jeune femme porte de multiples plaies, dont certaines n’ont même pas saigné, faute de pression sanguine suffisante.  

Une voisine a vu le cuisinier, comme fou, frapper sa compagne sans pouvoir s’arrêter. Les policiers le retrouveront inanimé, après une tentative de suicide. Durant l’instruction, le trentenaire dira ne se souvenir de rien. Connu pour des problèmes psychiatriques, il se fait régulièrement des cocktails de cocaïne, codéïne, cannabis. Pourquoi un tel massacre ? Les experts penchent pour une décompensation psychotique avec délires et hallucinations. Son épouse voyait sûrement un autre homme, il ne l'aurait pas supporté. L'accusé, défendu par Mes Sara Rueda et Robin Sénié-Delon, risque la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre par conjoint. Me Clémence Doumec et Jean-Charles Marrigues officieront au titre de la partie civile. La cour sera présidée par Noël Picco. 

 

Photo via Google maps.