Anne-Lise Pena proteste contre l’instauration du pass sanitaire, particulièrement en milieu professionnel.

 

Depuis ce lundi, Anne-Lise Pena, 49 ans, a commencé une grève de la faim pour s’élever contre la mise en place de la vaccination obligatoire dans les milieux professionnels. C’est depuis son domicile, à Vendine - petite commune à l’est de Toulouse - que l’éducatrice spécialisée en addictologie a décidé de mener son combat.

C’est lors de la dernière allocution d’Emmanuel Macron, le 12 juillet dernier, que l’idée a commencé à germer dans la tête d’Anne-Lise. Après avoir entendu que la vaccination serait rendue obligatoire dans certaines professions - notamment la sienne -, elle affirme « avoir ressenti un choc ». Après la sidération, la mère célibataire a décidé de passer à l’action : « cela m’est apparu évident ». Pourtant, elle ne se qualifie pas de quelqu’un de protestataire. Si sa dernière manifestation remonte à presque 20 ans, Anne-Lise a d’abord tenté de montrer son désaccord en défilant dans les rues de Toulouse, lors des rassemblements « anti-pass ». Depuis ce lundi, elle a décidé d’intensifier son combat : « c’est la mesure de trop, la violence des ses mesures est inouïe. »

« Je ne suis pas anti-vaccination »

« Je ne suis pas dans une radicalité même si j’ai conscience que l’acte que je pose aujourd’hui est extrêmement fort. » Anne-Lise se désole de l’instauration du pass sanitaire qui, selon elle, « piétine le Code du travail et le principe des droits fondamentaux. » À partir du 15 septembre, la mère célibataire se verra suspendue par son employeur si elle ne présente pas un début de schéma vaccinal, un test PCR négatif de moins de 72 heures ou encore un pass sanitaire. À ce jour, Anne-Lise Pena n’est pas prête d’abandonner. Après trois jours de jeûne, la vendinoise se dit en forme et stable psychologiquement. Elle affirme être suivie par son médecin généraliste et espère inscrire son acte dans la durée.