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Près de Castres : " Avec le pont l'école était à 300m, maintenant il faut faire 5km "

Des habitants de Viviers-lès-Montagnes, près de Castres (Tarn), ont vu le pont reliant leurs domiciles au village, s'effondrer en début d'année. Depuis, les discussions avec la mairie patinent et le pont n'est toujours pas reconstruit.

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29 novembre 2021 à 10h20 par Axel Mahrouga

Deux gros blocs de béton empêchent toute traversée du pont. Depuis le mois de janvier 2021, l'ouvrage enjambant le ruisseau du Bernazobre, sur la commune de Viviers-lès-Montagnes, près de Castres ( Tarn ), a été en partie détruit à la suite d'intempéries. Depuis, les discussions autour de sa reconstruction et de sa rénovation patinent. 

Ces débats handicapent le quotidien de quatre habitants, installés près du ruisseau. « Un voisin a sa fille à l'école, de l'autre côté. C'était à 300m avec le pont, maintenant, il faut faire un détour de 5 kilomètres », témoigne Philippe Fabre. Sa maison est située sur les rives du ruisseau et, sans le pont, il doit désormais emprunter sa voiture pour sortir ses poubelles ou récupérer son courrier. Même peine pour un agriculteur, installé sur une rive, et dont les champs sont situés de l'autre côté du pont. 

Un arrêté municipal du 2 janvier dernier, interdit la circulation sur le pont. Les habitants doivent donc emprunter un chemin non-goudronné et particulièrement accidenté « en plus d'être inondable », ajoute Philippe Fabre, s'ils veulent rejoindre le village. « Et maintenant, ce sont nos amortisseurs qui commencent à subir », renchérit son voisin.

« A part des paroles, rien ne se passe »

Depuis l'effondrement partiel du pont, les habitants tentent de trouver des solutions avec la mairie et la communauté de commune, propriétaires de l'ouvrage. « Mais à part des paroles, rien ne se passe ! », s'impatientent les riverains. 

La mairie aurait présenté un projet de reconstruction totale du pont. Mais la municipalité semble temporiser les travaux au regard du prix annoncé : 600 000 euros. « De notre côté, nous avons fait un devis s'élevant à 420 000 euros », complètent les riverains. Mais surtout, les habitants souhaiteraient explorer la piste d'une réparation « possible, selon nous, et très certainement moins chère », développe Philippe Fabre. 

Mais quelle que soit la solution, les habitants, réunis en collectif, souhaitent une réponse rapide. Depuis le mois de janvier, le pont ne cesse de continuer à se dégrader.

Le collectif a envoyé une lettre recommandée au maire du village le 16 novembre dernier, « toujours sans réponse ». En attendant, le pont, construit il y a plus de 150 ans, reste en l'état.