ActualitésAriège

Près de 170 brebis se jettent dans le vide en Ariège, l'ours pointé du doigt

Les défenseurs de l'ours assurent qu'il n'y a aucune preuve.

100%

13 septembre 2022 à 13h00 par La Rédaction

 

Près de 170 brebis ont été retrouvées mortes dans une estive en Ariège après s'être jetées dans le vide, et les éleveurs dénoncent la responsabilité de l'ours dans ce nouveau dérochement, les défenseurs du plantigrade soulignant l'absence de preuves."Il n'y a pas de doute, 168 brebis qui se jettent dans le vide, il doit bien y avoir quelque chose derrière qui les pousse", a affirmé mardi à l'AFP le président de la Fédération pastorale de l'Ariège, Alain Servat. "On ne connaissait pas les dérochements avant la présence de l'ours", assure M. Servat, qui est aussi maire de la commune d'Ustou. Pour lui, la seule solution est que l'Etat "prenne aujourd'hui une décision en disant la cohabitation (avec l'ours) n'est plus possible".

 

Même indignation du côté de la présidente du département de l'Ariège, où vivent la majorité des ours des Pyrénées. "Je suis en colère parce que le travail quotidien de nos éleveurs est mis à mal par un Etat sourd aux appels à l'aide", a écrit Christine Téqui, sur sa page Facebook. Au lendemain du dérochement, survenu dimanche, des équipes de l'Office français de la biodiversité (OFB) ont effectué des constats sur place.

 

"Dans la plupart des dérochements, depuis 20 ans, les résultats montrent qu'il n'y a aucun indice de prédation par l'ours", affirme pour sa part Alain Reynes, le directeur de l'association Pays de l'ours-Adet. "N'importe quoi peut faire dérocher un troupeau, un chien, un sanglier, un orage... Mais il n'y a que si c'est l'ours, ou si on laisse penser que c'est l'ours, que ce sera indemnisé (...) même en l'absence d'indices de prédation", ajoute-t-il, en déplorant la "perversité du système".

 

avec AFP.

Photo via Facebook Christine Tequi