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Pourquoi les urgences pédiatriques sont saturées au CHU de Toulouse ?

On compte actuellement 200 à 240 passages par jour. 

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27 octobre 2021 à 13h53 par Brice Vidal

 

Les urgences pédiatriques sont saturés au CHU de Toulouse, « on a actuellement 200 à 240 passages par jour » explique le professeur Isabelle Claudet cheffe du pôle enfants à l’hôpital de Purpan. La problématique nationale est inédite même si les responsables de santé publique s’y attendaient. « Elle survient quand même très précocement » précise la responsable toulousaine. Le nord de la France est concerné depuis 4 semaines, et c’est maintenant le sud qui enregistre des admissions en forte hausse.

 

Le contre-coup des gestes barrières

De tels volumes s’expliquent par le fait que « toute une population de petits-enfants de moins de deux ans n’ont pas été malades depuis la pandémie ». Les gestes barrières, le masque, le lavage des mains « ont fait qu’ils n’ont pas attrapé de maladies, et n’ont pas fait d’immunité » analyse la responsable de service.

 

Beaucoup de pathologies respiratoires

65% des admissions à l’hôpital des enfants « ont moins de 2 ans » actuellement. Ils sont victimes « de bronchiolites, mais aussi des trachéites, des laryngites, angines, bronchites et grippes ». On dénombre également quelques cas de gastro-entérites. Des cas graves parfois « car ça touche des enfants plus petits et leur oxygénation » s’inquiète Isabelle Claudet.

 

N'allez pas à l'hôpital dès l'apparition de symptomes bénins

Les parents qui débarquent à l’hôpital pour des syndromes bénins encombrent aussi les urgences, « il y a ceux qui se présentent au premier vomissement ou dès l’apparition d’une fièvre » regrette la praticienne. Mais de nombreuses personnes « tentent d’avoir un rendez-vous avec un médecin libéral, mais n’y arrivent pas et atterrissent aux urgences » attendant 5 ou 6 heures.  

La cheffe du pôle enfants rappelle pour éviter les contaminations de « ne pas amener les tout-petits dans les endroits où il y a du monde comme les centres commerciaux » et « si la fratrie est malade il ne faut pas embrasser les petits bébés qui peuvent développer des formes graves », « bien laver ses mains » et « les surfaces sur lesquelles les gens éternuent ».