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Pour le DRH d'Airbus les dispositifs de l'Etat pourront sauver 1000 à 1500 emplois

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Publié : 1er juillet 2020 à 22h56 par Brice Vidal

Le groupe a évoqué le risque de départs contraints.

 

La direction du groupe Airbus a pris la parole ce mercredi, alors que jeudi et vendredi, les syndicats en sauront plus sur le devenir des salariés du bassin toulousain. Le groupe ne le cache pas : toutes les catégories de personnels seront touchées par "le plan de sauvetage" annoncé mardi soir : 15 000 suppressions de postes dans le monde dont presque 5000 en France. Le groupe a évoqué le risque de départs contraints, même si les syndicats (CFE, CFTC, FO) sont vent debout et ne l’envisagent pas.

 

1000 à 1500 emplois pourraient être sauvés par les dispositifs de l'Etat

Ce plan a fait l’effet d’une bombe à Toulouse, notamment parce que - comme le soulignent les syndicats - le gouvernement a débloqué plusieurs milliards pour aider la filière avec des dispositifs publics. Exemple : l’activité partielle de longue durée. Elle peut être une solution pour Airbus, mais pas dans tous les secteurs estime Thierry Barril directeur général des ressources humaines ; "nous pensons que nous pouvons l'appliquer dans les secteurs de l'A320 où on peut escompter une reprise dans les deux prochaines années, à l'inverse des programmes long courrier". Airbus pense pouvoir sauver un millier d'emplois "en mettant de l'APLD en place" et compter sur un soutien dans les activités de R&D et R&T (recherche développement - recherche technologie) "qui pourraient permettre de sauver 400 à 500 emplois" rassure Thierry Barril.

 

 

Et malgré le crash du secteur aéronautique, le directeur général des ressources humaines d'Airbus l’assure : l'installation de chaine d’assemblage d’A321 XLR à Toulouse est seulement ajournée "c'est un projet qui est reporté dans le temps, il était prévu dans le cadre d'une croissance de notre activité. Malheureusement le Covid est passé par là. Il est important qu'on préserve nos finances." L'avionneur toulousain attend clairement des certitudes sur la reprise d'activité, notamment sur la famille des A320, pour s'avancer sur l'installation de la future chaîne d'assemblage. Le détail des suppressions de postes autour de Toulouse sera dévoilé lors des réunions au siège de Blagnac, jeudi et vendredi.

 

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