Satisfecit des syndicats représentatifs, après trois mois de discussion chez le leader mondial de l'aéronautique.

 

L'accord est signé chez Airbus. Comme on vous l'annonçait la semaine dernière, ce lundi a été décisif.

→ Plan social chez Airbus : tout se jouera finalement en début de semaine prochaine

Les trois syndicats représentatifs (FO, CFTC, CFE CGC) ont paraphé cet après midi les deux accords : l'accord majoritaire et ses mesures sociales d'accompagnement et l'APLD (le chômage partiel de longue durée sur les deux prochaines années). La dernière négociation se tenait ce matin.

 

1502 emplois sont préservés sur un périmètre de 10 471 personnes (1/3 des effectifs France). "1200 cols bleus et 300 cols blancs sauvés" indique Florent Veletchy, délégué syndical central CFTC Airbus, qui a signé à 14 heures. Sur l'accord majoritaire, "quand on met tout bout à bout, on est pas loin des zéro départs contraints". "Une victoire des syndicats représentatifs signataires" estime Florent Veletchy.

 

Force ouvrière avait mis la pression sur la direction lundi dernier et Jean-François Knepper, le délégué syndical central nous précisait ce lundi après avoir signé vers 16 heures "notre accord a créé les conditions du zéro départ contraint". En fait, pour s'assurer que les 4248 emplois menacés sont bien protégés par les diverses mesures (formation professionnelle, prêt de personnels, retraites aidées et anticipées ou aide à la création d'entreprises), deux points de situation seront organisés en janvier et mars prochain ; "s'ils ne l'étaient pas : une nouvelle négociation aurait lieu, mais ça correspond à maximum 300 emplois".

Pour autant, Jean-François Knepper "qui ne voulait pas d'un Airbus à deux vitesses" la jouait modeste ce lundi soir "on a seulement fait notre travail et prouvé que la dialogue social porte ses fruits" ajoutant qu'avec ce coup de pression de dernière minute, FO a "fait plus que changer quelques virgules". Prochaine objectif pour le syndicat majoritaire : "protéger la filière de la sous traitance."