Perpignan : une action caritative de l'influenceur Nasdas stoppée par la mairie

Distribution de burgers, de boissons, et autres goodies, tout était prévu hier place Cassanyes à Perpignan. Voilà la nouvelle opération caritative de Nasser, connu sous le pseudonyme de Nasdas, aujourd’hui suivi par plus de 2 millions d’abonnés sur Snapchat. Âgé seulement de 25 ans et originaire du quartier populaire de Saint-Jacques, il met à profit sa notoriété des réseaux sociaux pour améliorer les conditions de vie de ses voisins, comme il l'a fait ce mardi 3 mai. 

C’est un food truck en partenariat avec la chaîne de restauration G la dalle qui a été installé ce mardi par Nasdas et son équipe place Cassanyes. « Hier, j’étais sur Paris et au quartier il n’y avait personne. Quand je reviens, c’est « Nasdas est revenu » et le quartier se remplit à nouveau », constate l’influenceur avec inquiétude. Vu comme un héros pour certains, les habitants étaient au rendez-vous, ravi une fois de plus de l’aide apportée par Nasser, « Nasdas, c’est le patron ! Il gagne mais il donne, ça, c’est bien. » s’exclamait un passant.
 

Une joie de courte durée

Sourires et bonne humeur se lisaient sur les visages des habitants du quartier heir, mais ce ne fut que passager. Peu après l’arrivée de Nasdas sur place, la police municipale est intervenue pour interrompre l’événement. En effet, d’après les forces de l’ordre, l’influenceur et son équipe n’avaient pas l’autorisation de la municipalité pour s’installer place Cassanyes. Pour autant, le directeur technique de Nasdas, Sergio Marques Da Silva, a affirmé avoir eu la confirmation de la mairie, et avoir tout organisé en bonne et due forme. 

« On a eu la confirmation de tout le monde. (…) On nous refuse pourquoi, parce que c’est Nasdas ? ». Il a ajouté que les relations entre l’influenceur et la Mairie de Perpignan s'étaient tendues depuis la diffusion sur son compte Snapchat d’une vidéo montrant des jeunes en train d’incendier un parc de jeu du quartier Saint-Jacques. Un acte que dénonçait pourtant fermement l'influenceur sur la vidéo partagée des centaines de fois.

La scène avait notamment été commentée sur Twitter par des responsables politiques français, comme Gilbert Collard (président d'honneur de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour), ce qui n'a sûrement pas plu au maire de Perpignan, Louis Aliot. Il souhaite d'ailleurs que les dégâts soient remboursés. 
 

Margaux Alix