Partie de campagne pour la (presque) jeune garde de la gauche venue soutenir Archipel Citoyen à Toulouse
Publié : 23 juin 2020 à 22h52 par Brice Vidal
Mamère, Autain, Hamon ou Brossat : tous venus vanter le leadership d'Antoine Maurice.
Les gauches unies à Paris, Lyon, Marseille et Toulouse.
Rouges, Roses et Verts main dans la main, c'est la ritournelle que sont venus chanter en choeur plusieurs caciques nationaux de la gauche française, ce mardi à Toulouse. Des chefs unis derrière Archipel Citoyen pour "d'abord sortir la droite, majoritaire ici depuis trop longtemps, avec beaucoup de clientélisme, et qui a dans ses bagages LREM" assènait Clémentine Autain, la députée LFI.
Toulouse : "maison témoin du Macronisme"
La formule qui fait mouche était signée Benoit Hamon ce mardi, "Antoine Maurice est un bon alchimiste, il a su réunir toutes les gauches, et c'est pas simple. Une sorte de force tranquille l'habite à Toulouse, ville qui est quand même une maison témoin du Macronisme avec Moudenc : un maire inspiré par les politiques, les méthodes, les discours du Président de la République. Curieux pour un maire centriste, ils sont en principe plus pragmatiques, moins idéologues."
Antoine Maurice (EELV) lors de sa prise de parole rendait hommage aux responsables nationaux "qui composent la liste citoyenne d'Archipel Citoyen" prouvant par leurs présences qu'il réussissait à rassembler les anonymes et les vieux sigles politiques. Il resservait les éléments de langage propres à Archipel depuis le début de la campagne "renouveau démocratique" , "espoir d'une écologie heureuse, sociale et populaire".
Le soutien des chefs parisiens en province : vieux réflexe du nouveau monde ?
Après un déjeuner au Florida, la troupe venue soutenir la liste de la gauche unie déambulait jusqu'aux berges de la Garonne. Au côté de la tête de liste d’Archipel : Benoît Hamon (Générations), Clémentine Autain ou le communiste Ian Brossat, le régional de l'étape Manuel Bompard (LFI), le PS était là aussi. Seul manquait un responsable national du PRG. Noël Mamère (EELV) faisait lui figure d'ancien sur la photo de famille ; "ce qui se passe est irréversible, l'intelligence citoyenne peut produire des choses très intéressantes, à condition que ces citoyens bénéficent du soutien d'experts" affirmait l'ancien maire de Bègles. Les patrons locaux Sébastien Vincini, Pierre Lacaze, Georges Méric ou Pierre Cohen suivaient le mouvement.
Aucun ne reconnaissait toutefois que la logique partisane prenait le dessus dans cet entre-deux-tours, alors que l'Archipel "canal historique" Maxime Le Texier n'eut pas l'audace de se glisser à temps sur la photo de famille au Capitole. Si à Toulouse commence "une ville nouvelle", les vieux réflexes d'appareils (photo) n'ont pas tout à fait disparu.