Parking payant dans une clinique près de Toulouse : une trentaine de maires pour faire plier le groupe Ramsay

 

Ils ne veulent pas lâcher. Ils sont désormais 27 maires frondeurs du nord-est toulousain à exiger la gratuité du parking de la clinique de L’Union. La barrière a été mise en place en janvier dernier et le groupe Ramsay, propriétaire de l’établissement, n’a pas donné suite aux doléances des édiles.

 

Payer le parking « touche les plus modestes »

Saint-Jean, L’Union, Paulhac, Saint-Jean de Lherm, Bazus ou Bonrepos-Riquet... Ils estiment que rien n’est fait « pour les personnes à faibles revenus » , « les retraités obligés désormais de rester moins longtemps pour visiter leurs proches ». Le parking de la clinique coûte environ 10 euros la journée « imaginez sur un mois » tonne Marc Péré. Le maire de L’Union a été alerté par une administrée « elle m’a montré son ticket : 170 euros pour trois mois, elle gagne 900 euros par mois, c’est juste pas possible, c’est inhumain ! ».

Le groupe Ramsay aurait proposé des aménagements pour les personnes handicapées, les femmes enceintes, les patients en chimiothérapie « ces dispositifs sont illisibles, inapplicables, en plus une fois que la personne veut faire valoir ses droits, elle affronte tout un dispositif administratif. Au final, elle paie. »

 

« Les actionnaires veulent récupérer 2 à 3 millions d’euros par an »

« N’oublions pas que les actionnaires engrangent des bénéfices grâce aux remboursements de la Sécurité Sociale » souligne le maire de Paulhac, Didier Cujives, pour qui « l’accès au soin est gratuit en France, ici ce principe est bafoué ». D’autant que pour le socialiste « la clinique de l’Union c’est l’hôpital de proximité du nord-est toulousain : on y vient pour des consultations médicales traditionnelles, il y a un service d’urgences. Un lien affectif lie la clinique à l’ensemble du territoire du nord-est toulousain ».

« Les actionnaires de Ramsay veulent récupérer 2 à 3 millions d’euros par an et c’est tout » lâche Marc Péré pour qui « la colère gronde » dans la population. Un maire présent ce lundi laissait entendre que la direction de la clinique n'entendait pas faire bouger les lignes.

Plusieurs centaines de personnes sont attendues le samedi 20 novembre à 15 heures sur le parvis de la clinique « et on espère bien organiser une mobilisation chaque semaine jusqu’à ce que la direction réagisse » prévient le maire de L'Union. La pétition mis en ligne sur change.org a recueilli 17 000 signatures.