"On doit cacher les voitures" : cette mère de famille brave le confinement à Perpignan
4 novembre 2020 à 11h34 par John Bourgeois
Elle, qui n'en peut plus d'être privée de ses libertés, continue de recevoir des amis, parfois par dizaines.
Respectez-vous le confinement ? Si beaucoup de mesures dictent désormais nos vies depuis la mise en place du nouveau confinement, elles ne sont pas toujours respectées de tous. Outre les gestes barrières désormais intégrés par une grande partie de la population, certains refusent d’abandonner leurs repas, apéros ou soirées. C’est le cas de cette mère de famille à Perpignan, qu'on appellera Nathalie par respect de son anonymat.
Malgré les dernières restrictions en vigueur, elle continue de recevoir chez elle ses amis, parfois par dizaines. Pourquoi ? "Parce qu'en écoutant le gouvernement, on a le droit de se lever tous les matins, d'aller faire des courses, d'attrapper la covid, mais par contre, on n'a pas le droit de faire des soirées, de se voir entre amis, et en fait de se relaxer", répond Nathalie qui dénonce l'incohérence des dernières mesures gouvernementales, et donc du confinement.
"On ne fait que manger, boire l'apéro et danser "
"Nous avons l'impression que nous sommes privés de notre liberté, donc nous ne sommes pas du tout d'accord avec ça et nous continuons à faire la fête", ajoute cette mère de famille. Mais attention, qui dit confinement non respecté ne dit pas forcément consignes sanitaires bafouées. "Nous ne faisons pas la bise, nous ne nous serrons pas les mains, on ne fait que manger, boire l'apéro, danser, en respectant les gestes barrières", assure Nathalie.
Comment braver le confinement ?
Si les amis de Nathalie sont nombreux à venir à ses repas et soirées, l'anxiété d'être vus ou dénoncés est bien là. "Quand on se retrouve entre amis, on doit baisser la musique, on doit cacher les voitures, on ne doit pas faire de bruit. Tout cela par peur de ne pas avoir les gendarmes qui frappent à la porte pour nous mettre une amende. Nous faisons de fausses attestations, donc quelque part on psychote", nous confie-t-elle. Cette Perpignanaise ne compte pas s'arrêter pour autant, car elle refuse d'être "l'otage" des décisions du gouvernement.