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Mystère au nord de Toulouse : deux cadavres de femmes découverts dans une maison

Un magnétiseur, respectivement fils et conjoint des victimes, est entendu par les gendarmes. Rien ne laisse supposer à ce stade qu'il s'agisse d'une affaire criminelle. 

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23 décembre 2021 à 20h38 par Brice Vidal

 

Que s'est-il passé dans cette maison, située au 47 chemin de Gagnac à Saint-Jory ?

Les gendarmes enquêtent sur une affaire pour le moins étrange. Les cadavres de deux femmes ont été découverts ce jeudi après-midi. Il s'agirait pour l'une de la mère, pour l'autre de la compagne d'un homme de 63 ans retrouvé désorienté, "comme dans un état second", dans l'habitation nous précise un témoin. 

 

Un magnétiseur bien connu dans le secteur et au-delà

Selon nos informations, l'homme exercerait comme magnétiseur et serait connu bien au-delà de la commune du nord toulousain. Ce sont des proches, des patients, qui auraient contacté la police municipale, inquiets de n'avoir aucune nouvelle du rebouteux. Trouvant la maison fermée, les agents auraient escaladé la grille de la propriété. Ils ont rapidement retrouvé deux macchabés et auraient immédiatement "gelé les lieux", et prévenu une poignée de minutes plus tard les gendarmes. Il était aux environ de 15h30. 

 

Des victimes mortes depuis longtemps

Rapidement les militaires locaux débarquaient, flanqués d'enquêteurs chevronnés et de la cellule d'identification criminelle  (CIC) de la gendarmerie. Selon les premiers éléments, la victime la plus âgée aurait 91 ans, sa mort pourrait dater de plusieurs semaines à en juger par l'odeur pestilentielle régnant dans l'habitation. La plus jeune des deux victimes, a priori la compagne du "marabout", était âgée de 66 ans. Sa mort pourrait être plus récente, vu l'état de décomposition du corps. Mais un médecin-légiste devra dater précisément les décès.  

 

Des corps allongés sur leurs lits 

Pourquoi le seul témoin, compagnon et fils des victimes, n'a pas prévenu les autorités au moment des décès ? Pourquoi paraissait-il hagard au moment de l'arrivée des policiers et des gendarmes ? C'est ce que les enquêteurs vont tenter de comprendre. Selon nos informations, l'examen des corps - allongés sur des lits  - ne laisse pas présumer des morts violentes.

Une autopsie doit être effectuée dans les prochains jours pour le confirmer. Doublée d'examens toxicologiques, elle pourrait permettre de mieux cerner les causes de ces décès. Le sexagénaire aurait "des difficultés, un handicap" ou serait "fragile psychologiquement" nous précise une source bien informée sur place. Les enquêteurs l'interrogeaient vraisemblablement jeudi soir avec précautions. 

 

A ce stade, une enquête est ouverte pour recherche des causes de la mort. Le procureur de la République de Toulouse, présent sur les lieux ce jeudi après-midi a confié les investigations à la communauté de brigades (COB) de Saint-Jory, appuyée par la brigade de recherches (BR) de la compagnie de Toulouse Saint-Michel.