L'idée d'une liste d'union à gauche fait son chemin en vue des municipales.

 

Avec en ligne de mire les élections de mars, la question d'une liste d'union à gauche était au menu des discussions salle Osète à Toulouse, ce mercredi soir.

Les proches de Pierre Cohen avaient invité les différentes composantes de la gauche à venir débattre. Une centaine de personnes ont répondu présents.

Aucun des amis de Nadia Pellefigue, candidate soutenue par les appareils PS, PC et PRG, n'avait fait le déplacement ; laissant entendre que l'idée d'une grande alliance face au maire sortant, Jean-Luc Moudenc, a du plomb dans l'aile. Tout sauf une surprise, tant les rapports sont froids entre l'ancien maire PS de Toulouse désormais chez Générations et la vice-présidente du Conseil régional, candidate du mouvement UNE. Mais mercredi soir, Maxime Le Texier porte-parole d'Archipel Citoyen est apparu dans l'assemblée.

 

Liste commune avec Archipel ?

Maxime Le Texier en vedette américaine ? Un peu, car il n'avait visiblement qu'un mandat limité de ses camarades. De fait, il a refusé de répondre à notre micro.

Chahuté par un militant proche de Pierre Cohen lui demandant de respecter les équilibres des partis, le porte-parole a justifié le mode de désignation d'Archipel Citoyen, "on ne peut pas dire à quelqu'un qui a participé à 6 mois de processus de désignation :  merci au revoir et laisse ta place", et sa volonté de faire de la politique autrement, " faire décider les citoyens".

Pour autant il a entr'ouvert une porte laissant entendre qu'Archipel allait "envisager une ouverture de sa liste en janvier prochain". Pierre Cohen et ses amis pourront-ils alors rejoindre "le collectif" dont la force a été saluée par l'ancien maire mercredi. Possible, mais envisager n'est pas acter. Surtout chez Archipel en assemblée générale permanente. Car les Insoumis toulousains, puissants membres du collectif pourraient freiner des quatre fers. Certains sujets - comme la troisième ligne de métro - clivent à gauche de la gauche.

 

Les conséquences

Pourtant, si cette union intervenait entre les deux entités, cela entraînerait de fait une marginalisation de la candidature Pellefigue. Exemple ? Des militants communistes pourraient bien changer de bord et se mettre en rupture avec la ligne du patron départemental Pierre Lacaze, qui soutient la vice-présidente de la région.

Pierre Cohen apporterait également une crédibilité à Archipel Citoyen, qui, s'il a le vent en poupe, prête aussi le flanc depuis le début de la pré-campagne à un procès en incompétence. Encore faudra-t-il que les mélenchonistes d'Archipel acceptent l'arrivée de la figure tutélaire de Pierre Cohen en leur sein. Ils étaient nombreux, mercredi, les sympathisants à regretter ces divisions de la gauche municipale, véritable machine à perdre Toulouse...