Politiquement proche du député du Rassemblement National, cette élection représente un enjeu important pour le maire de Béziers, qui veut constituer une "alternative politique crédible" au niveau de la Région.

Largement vainqueur du premier tour des municipales dans sa ville, Robert Ménard a fait le déplacement pour encourager "son ami" dit-il, et candidat à la mairie de Perpignan. Les deux hommes se sont présentés devant la presse ce jeudi pour faire le bilan de cette deuxième phase de campagne des élections municipales perpignanaises.

Soutien affirmé

Et les premiers mots du maire de Béziers sont clairs. "C'est toi qui est aujourd'hui le plus légitime pour remporter cette ville", affirme Robert Ménard, qui apparaît confiant pour la suite, et qui ne manque pas d'envoyer quelques tacles au maire sortant Jean-Marc Pujol. D'abord sur son résultat au premier tour, "j'ai fait 50 % de plus de voix que le maire de Perpignan. Je crois que l'on ne boxe pas dans la même catégorie". Puis tout simplement sur la possibilité de son élection. "Les Perpignanais ont besoin de changer. Comment imaginer qu'ils continuent avec à peu près les mêmes gens. C'est invraisemblable. Si Perpignan a envie d'être déclassée, c'est le meilleur choix, il faut voter Pujol", ironise Robert Ménard. 

Politiquement proche du député du Rassemblement National, l’enjeu est évidemment important pour Robert Ménard. "C'est une bonne nouvelle pour moi parce qu'on construit une alternative politique crédible au niveau du département et de la région."
 

Des retraits républicains "à vomir"

Devant les journalistes et l'équipe de Louis Aliot, Robert Ménard a également commenté les différentes prises de position des autres candidats et notamment les "retraits républicains" de Romain Grau (candidat LREM) et d'Agnès Langevine (candidate EELV). "C'est à vomir" pour l'ancien Reporter sans frontières, qui a tenu cependant à saluer le comportement d'Olivier Amiel, candidat divers droite, qui a préféré lui ne pas se prononcer pour le second tour.

Du côté de Louis Aliot, ces retraits ne représentent qu'"une atteinte à la démocratie". "Monsieur Pujol a annoncé la dernière fois sur BFM qu'ils avaient un accord avant le premier tour. Mais ils ne l'avaient pas dit. C'est-à-dire qu'ils avaient un accord en disant "celui qui arrive 3 ou 4 se retire au profit du second. Avec Madame Delga qui a joué les entremetteuses", ajoute le candidat d'extrême droite. 
 

Un mot quant à la communauté d'agglomération

Robert Ménard a également tenu à rappeler l’importance de la présidence de la communauté d’agglomération. Selon lui, si Louis Aliot est élu à la mairie, certains vont vouloir prendre "leur revanche" dit-il, avec l’agglomération. Pour l'instant, Jean-Marc Pujol en est le président, et pourrait conserver sa place. Un acte "fou" selon Robert Ménard. "C'est jouer contre sa ville. Aujourd'hui, imaginer de marginaliser la ville-centre avec le poids qu'a Perpignan ici, ce n'est pas de la politique, c'est suicidaire". 
 

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​Après le soutien important de Robert Ménard ce jeudi, Louis Aliot a par contre annoncé qu'il ne comptera pas sur celui de Marine Le Pen. Pas de nouvelle venue donc, avant la date du second tour des élections municipales.