Adversaires désignés par notre enquête, Jean-Luc Moudenc et Antoine Maurice se veulent prudents.

 

Attendu depuis plusieurs semaines, il donne pour la première fois un éclairage nouveau sur les rapports de force dans la campagne électorale à Toulouse. Nous vous livrons en exclusivité avec nos partenaires, les résultats du sondage Ifop-Fiducial pour La Dépêche du Midi, 100% Radio et Vià Occitanie.

Premier enseignement à tirer de cette étude réalisée entre le 17 et le 20 février, sur un échantillon de 786 toulousains sur les 18 ans et + inscrits sur les listes électorales : Jean-Luc Moudenc apparaît comme le grand gagnant, dans tous les cas de figure.
Le maire sortant est crédité au premier tour de 41% des intentions de vote. Il est suivi par la liste Archipel Citoyen, à 25%. Loin derrière Nadia Pellefigue est donnée à 14%. Pierre Cohen est crédité de 7,5% des voix, tandis que le Rassemblement national de Quentin Lamotte est derrière à 7%.

Franck Biasotto et le Modem totalisent 2% des intentions de vote. Le NPA, la liste Debout la France, le parti animaliste plafonnent à 1%. Lutte ouvrière à 0,5%.

Au second tour, Jean-Luc Moudenc l'emporterait en cas de triangulaire avec le RN et Archipel. Idem face à Antoine Maurice et les gauches unies ou face à Nadia Pellefigue soutenue par les différentes composantes de gauche. 

 

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Pour Antoine Maurice et la liste Archipel Citoyen, crédités au premier tour de 25% des intentions de vote, il faut "rassembler et amplifier la dynamique de changement". Interrogé par 100% la tête de liste "avec la prudence que commande toujours l’analyse d’intentions de vote" se dit "conforté dans la création d’une dynamique nouvelle" et appelle "l’ensemble des électrices et électeurs aspirant au changement à se rendre au grand meeting de mercredi pour bâtir une ville qui protégera tout à la fois contre les désordres de la mondialisation et du dérèglement climatique."
 
Jean-Luc Moudenc aussi se veut prudent avec les sondages "je m'en suis toujours méfié" il dit prendre celui-ci avec "beaucoup de circonspection". Le maire sortant ne veut pas voir ses électeurs se démobiliser "la mobilisation de mon camp est insuffisante". Il se dit conforté dans son analyse "le danger c'est Archipel Citoyen, je le sentais" et attaque-t-il "si le Capitole tombait aux mains des ultras, tous les projets seraient à l'arrêt". "La situation n'est pas la même qu'en 2014" rappelle Jean-Luc Moudenc qui réaliserait selon notre enquête Ifop-Fiducial pour La Dépêche du Midi, 100% Radio et Vià Occitanie, un score plus important qu'au premier tour en 2014 (41% contre 38%).   

 

Quentin Lamotte, le candidat Rassemblement National, estime cette enquête "très encourageante". Selon la tête de liste RN le sondage "met fin à l'argument de vente de Jean-Luc Moudenc" selon lequel "il faut voter utile par peur que la gauche ne revienne au Capitole". Dans tous les cas de figure, le maire sortant est réélu "je dis aux électeurs de droite qui veulent propreté et sécurité de voter RN sans peur. Pour instaurer le rapport de force nécessaire afin que Jean Luc Moudenc ne penche pas au centre-gauche". Quentin Lamotte reconnait qu'il lui manque quelques points pour atteindre les 10% "j'y crois" lâche-t-il confiant.

 

Pour Nadia Pellefigue, le sondage exprime "des tendances nationales". Selon la candidate UNE "les Toulousains rentrent de vacances et la campagne commence véritablement maintenant". Elle regrette un maire sortant "qui ne veut pas que le débat s'installe et qui ne veut pas parler de son bilan" alors que son autre adversaire "n'a pas présenté de projet" déclare-t-elle en pointant - on imagine - Archipel Citoyen. Et la liste de Pierre Cohen créditée de 7,5%, grignote-t-elle des voix à la candidate soutenue par le PC, le PS et le PRG ? "Mon souhait était l'union" regrette-t-elle "à condition d'avoir un projet cohérent".