ActualitésTarn

Mort de Rémi Fraisse: le gendarme en cause est "témoin assisté"

Le gendarme auteur du tir de grenade qui a tué Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens, a été entendu ce matin par les juges d'instruction à Toulouse.

100%

Publié : 18 mars 2016 à 10h08 par Cécile Gabaude

Le gendarme qui avait tiré la grenade offensive ayant entraîné la mort de Rémi Fraisse à Sivens en Octobre 2014, a été placé ce matin sous le statut de témoin assisté, ce qui écarte en l'état son renvoi devant un tribunal. "Le statut de témoin assisté signifie qu'il ne peut pas être renvoyé devant un tribunal. C'est un signal fort", s'est félicité Me Jean Tamalet, avocat du militaire. "La suite logique est qu'il bénéficie d'un non-lieu", a ajouté l'avocat lors d'un point presse, se disant "satisfait". Le gendarme en cause a été entendu pendant trois heures par les juges d'instruction sur la grenade qu'il a lancée le 26 octobre 2014 sur le site du barrage contesté de Sivens et qui a entraîné la mort du militant écologiste de 21 ans. L'information judiciaire, ouverte initialement pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a été requalifiée en "homicide involontaire, ce qui correspond aux faits", a précisé l'avocat parisien. L'enquête, ouverte contre X, vise des "faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions". Claire Dujardin, avocate du père de Rémi Fraisse, Jean-Pierre Fraisse, a elle aussi fait part de sa "satisfaction". "Le statut de témoin assisté permet à la fois au gendarme d'avoir accès au dossier mais il veut dire également qu'il n'est pas l'auteur direct de la mort et que, donc, on va continuer les investigations pour savoir s'il n'y a pas d'autres acteurs directs", a-t-elle expliqué.

  

Source AFP.