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Mort de Brice Louge : "les gendarmes ont fait le job" estime la maire de Labarthe-Rivière

Le corps du disparu du Comminges a été retrouvé mardi soir. Claire Vougny la maire de Labarthe-Rivière veut maintenant que sa commune « retrouve la paix ».  

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4 août 2022 à 14h33 par Brice Vidal

 

Son portable a sonné alors qu’elle s’apprêtait à se coucher. Mardi soir peu après 23 heures, le patron des gendarmes du Comminges est au bout du fil. La maire de Labarthe-Rivière retient son souffle ; « il m’a annoncé qu’ils avaient retrouvé la Clio dans le canal de Camon, un corps à l’intérieur. Tout laissait penser qu’il s’agissait de Brice ». Claire Vougny quitte la Provence où vit sa famille et prend la direction de son domicile, il fallait être au côté des habitants et des proches du disparu.

 

Accompagner au mieux les parents de Brice

 

Depuis plus de 5 mois, les habitants de Labarthe « individuellement et collectivement » ont fait leur possible pour tenter de retrouver l 'ouvrier agricole de 30 ans, surpris dans le lit de sa patronne par le fils de son patron avant de disparaître. « Aujourd’hui c’est vers Annie et Michel (les parents de Brice) que mes pensées se tournent » souligne l’édile « c’est eux que je veux accompagner vers la fin de cette épreuve ». Selon Claire Vougny, « tout le monde dit que cela va leur permettre de faire le deuil, mais on ne fait jamais le deuil d’un enfant surtout quand c’est un enfant unique ».

 

Un épisode qui l’a « remué »

 

Le premier magistrat est persuadé qu’enfin, son village de 1400 habitants aux portes de Saint-Gaudens « va retrouver la paix ». Alors certes, vue la suspicion criminelle née du contexte adultérin, « les deux familles sont connues dans le village, il y a toujours quelqu’un qui a quelque chose à dire, qu’il y ait des discussions c'est normal » mais « ç’a toujours été dans le respect des familles et je remercie tous les habitants pour cela » précise la maire pour qui « on se dit que ça n’arrive qu’aux autres » ; mais c’est bien son paisible village rural qui a été au centre de toutes les attentions. Dans le tumulte médiatique. « C’est remuant » reconnait-elle « il faut gérer les habitants, les relations avec la gendarmerie » qui agit « dans un cadre d’enquête fermé. »

 

La découverte tardive : un concours de circonstances

 

Les militaires locaux et les enquêteurs « nous ont bien accompagné », « le job a été fait » même si, admet-elle, sa première réaction a été la stupéfaction : « comment n’ont-ils pas trouvé avant, puisque c’était un lieu connu pour des accidents, juste à côté de la propriété que Brice venait de quitter ? » Mais, tempère-t-elle, « mon collègue maire de de Labarthe-Inard m’a dit que, chez lui, un disparu avait été retrouvé sur le territoire communal 10 ans après », alors « c’est un concours de circonstances ».

Le fond du canal, très vaseux, avait déjà été inspecté après la disparition, dans des conditions hivernales compliquant les recherches et avec un matériel moins sophistiqué que celui utilisé mardi par les experts de la brigade de gendarmerie fluviale de Strasbourg. « Tôt ou tard le canal de Camon aurait été vidé pour avoir des certitudes », nous dit-on de source proche de l’enquête... Le village administré par Claire Vougny, encore suspendu aux résultats de l'autopsie qui confirmera ou non l'absence de qualification criminelle, va pouvoir retrouver un peu de quiétude.