Mazamet. Jugé pour avoir tenté d'étrangler ses enfants et sa femme
La Cour d'Assises du Tarn devra juger, à partir du lundi 13 décembre 2021, un homme de quarante ans pour tentative de meutre. Les faits se sont déroulés à Mazamet, dans la nuit du 12 décembre 2018.
Publié : 12 décembre 2021 à 23h56 par Axel Mahrouga
Quasiment trois ans jour pour jour après les faits, la Cour d'Assises du Tarn va devoir juger un drame familial. A la barre, ce lundi 13 décembre 2021, David G.. quarante ans, ancien surveillant pénitentiaire, va devoir s'expliquer sur des faits de tentative de meurtre, pour lesquels il risque jusqu'à 30 ans de prison.
Le 12 décembre 2018, dans la nuit, l'homme va sombrer dans la folie. Lui et sa femme vont se séparer. A la maison, seul avec ses enfants, il va tenter de les étrangler. D'abord sa fille, l'aînée, qu'il déposera sur le lit conjugal, pensant qu'elle était décédée. Ensuite son fils de 7 ans, avec le même mode opératoire. Mais alors qu'il tentait d'ôter la vie du bambin, sa fille va se réveiller et faire irruption dans la chambre de son frère. Il contactera alors les pompiers et sa femme. Mais ce qui semble être un éclair de lucidité est un piège. Dans son esprit, il se convainc : si sa femme arrive, alors il l'étranglera elle aussi, fera disparaître ses enfants et se donnera la mort.
Les pompiers arriveront alors qu'il tentait d'étouffer son ex-compagne, mettant fin à une soirée de cauchemar.
« C'est l'antipode du crime passionnel »
Ce qui pourrait être qualifié de coup de folie, semble bien plus préparé, au regard des faits. Avant cette sordide nuit, le quadragénaire couche sur papier ses idées noires. Il y parle de « son honneur bafoué », ses doutes quant à la fidélité de son ex-épouse. « C'est l'antipode du crime passionnel, s'exclame Me Jean-Baptiste Alary, l'avocat de la mère des enfants, le crime passionnel, on n'écrit pas pourquoi on le fait, c'est passionnel, c'est instantané ! ».
Pendant trois jours, la cour devra juger un homme d'apparence « sans histoire » et comprendre ce qui s'est passé dans son esprit, cette macabre nuit du 12 décembre. Il sera représenté par Me Emmanuelle Franck. Les enfants trouveront conseil auprès de Me Malika Chmani.