Les secours bientôt prioritaires dans les stations-service de Haute-Garonne
Face à la pénurie de carburant, la préfecture dégaine une nouvelle mesure après l'interdiction de remplir des jerricans. Limiter le volume de carburant par véhicule ne serait pas à l'ordre du jour.
12 octobre 2022 à 11h32 par Brice Vidal
Le bras de fer continue. Les grévistes des groupes pétroliers ont décidé mercredi de poursuivre leur mouvement pour de meilleurs salaires, prolongeant les pénuries de carburants qui affectent la France entière. En Haute-Garonne, la préfecture a interdit de remplir des jerricans d'essence dans les stations-service. Difficile d'avoir des chiffres fiables sur le nombre de stations en rupture "ça change d'une heure à l'autre" nous confie une source préfectorale.
La Haute-Garonne compte environ 200 stations-service, et selon des sources officielles et probablement sous-estimées, plus d'un tiers sont en rupture totale ou partielle. "Attention il ne faut pas forcément se fier aux stations fermées car certains gérant limitent leurs heures d'ouverture alors qu'ils ont encore du stock, et ce pour pouvoir tenir la semaine" nous expliquait le préfet de Haute-Garonne ce mercredi.
Un système de files pour les prioritaires mais pas de limitation de volume de carburant... pour le moment
Etienne Guyot nous indiquait ce mercredi matin annoncer bientôt des mesures en faveur des services de secours et de soins ; "nous travaillons sur un dispositif servant à alimenter en priorité services de secours et de soin" et "un certain nombre de stations identifiées dans le département pour que les services médicaux puissent y avoir accès avec un système de file prioritaire". "Nous mobiliserons les forces de sécurité pour que ça fonctionne bien" ajoutait le représentant de l'Etat. Limiter le volume de carburant par véhicule de particulier ne serait pas à l'ordre du jour ; "le préfet n'y croit pas" nous glisse une source non autorisée. La mesure est entrée en vigueur dans d'autres départements comme le Tarn et les Pyrénées-Orientales. Si la situation se durcissait, une limitation des volumes pourrait être décidée "je n'exclus rien, vous avez vu que le gouvernement a annoncé la réquisition de personnels, on a des points tous les jours avec Paris" expliquait le préfet pour qui "ces grèves causent des désagréments importants dans la vie des gens il ne faut pas les nier, s'il faut aller plus loin on prendra nos responsabilités."