Les producteurs de foie gras ne veulent pas se faire plumer
Ils étaient reçus par le Président du département jeudi dernier.
8 février 2016 à 8h12
Jeudi après-midi, plusieurs représentants de l'association AVP 82 (Association Volailles et Palmipèdes gras du 82) ont été reçus à l'Hôtel du Département par le Président Christian Astruc et trois conseillères départementales membres de la commission agriculture, Véronique Colombié, Véronique Cabos et Véronique Riols. Mi-janvier, pour répondre à l'épizootie de grippe aviaire constatée dans plusieurs élevages de volailles et de palmipèdes du sud-ouest, l’État a décidé de prendre un arrêté qui impose un « vide sanitaire » dans 18 départements, dont le Tarn-et-Garonne. Cet arrêté indique que tous les élevages devront être complètement vides à compter du 1er avril prochain afin que les producteurs puissent procéder à un nettoyage et une désinfection de leurs bâtiments et matériels dans l'espoir d'éradiquer le virus.
Cette mesure aura pour conséquence immédiate l'arrêt de l'activité dans les élevages et donc un manque à gagner très important pour les producteurs. Autant dire qu'ils sont très inquiets pour leur avenir. C'est ce qu'ils étaient venus dire aux élus départementaux : « Notre crise est différente des autres ; nous, on ne peut plus travailler... Nous sommes dans une filière qui marche bien et n'a jamais demandé d'aides à la collectivité... Il va y avoir du chômage partiel sur certaines exploitations... Nous risquons tous d'avoir de gros problèmes de trésorerie et de respect de nos échéances... Il faut qu'on nous aide et nous soutienne... ». Une inquiétude pour le présent mais aussi pour l'avenir puisque les agriculteurs sont persuadés que de nouvelles mesures de sécurité sanitaire seront imposées au sortir de cette crise et qu'elles seront coûteuses. Christian Astruc a assuré les producteurs de son soutien mais a également évoqué les contraintes de la loi NOTRe qui restreint largement les possibilités d'intervention du Département. La Direction de l'Agriculture va toutefois se rapprocher de la Région pour étudier la faisabilité d'un conventionnement qui donnerait la faculté d'aider directement les agriculteurs, tandis que le Président va saisir les services de l’État afin d'accélérer au maximum les processus d'indemnisation.