Les pratiques sordides de Frédéric Brasilès, ex-élu toulousain accusé de viols
Le photographe est mis en examen pour des faits de nature criminelle et son dossier s’alourdit...
1er octobre 2021 à 17h30 par Brice Vidal
C’est une information que 100% vous avait révélé le 23 octobre 2019. 48 heures auparavant, Frédéric Brasilès était placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Toulouse (ex-SRPJ), dans le cadre d’une enquête pour viols, viol aggravé et agressions sexuelles. Deux ans plus tard, le dossier s’est considérablement épaissi. Il est aux mains du juge d’instruction toulousain Fabien Terrier. Les enquêteurs de la PJ ont agi sur commissions rogatoires à partir de la garde à vue d’octobre 2019. Ils auraient à présent bouclé le dossier.
Au moins quatre jeunes femmes violées
Selon nos informations, au moins cinq femmes accusent l’ancien conseiller municipal toulousain chargé des fêtes et des manifestations, de viols. Pour l’une d’entre elles les faits, lors desquels le mis en cause se serait fait passer pour un gendarme, pourraient être prescrits. Mais pas les quatre autres. Frédéric Brasilès est aussi visé par des plaintes relatives à une dizaine d’agressions sexuelles, mais là aussi, la prescription des faits allégués ne permettrait pas de le poursuivre.
Prédateur sexuel ou échangiste borderline ?
Parmi les victimes, l’ancienne baby-sitter du couple Brasilès. En 2011, la jeune femme de 15 ans à l’époque des faits aurait été violée un soir au domicile du couple. Le mis en cause aurait offert de l'alcool à la jeune femme et aurait abusé d’elle avec la complicité de sa compagne. Cette dernière est aujourd’hui mise en examen. La jeune baby-sitter serait devenue par la suite une sorte « d’objet sexuel » du mis en cause. Forcée à des actes sexuels jusqu’à sa majorité. « C’est une femme ravagée aujourd’hui, elle aura bien du mal à remonter la pente » nous confiait Me Aimé Diaka son avocat.
Une autre jeune femme de 17 ans accuserait Frédéric Brasilès d'un viol en 2007. Sa première plainte aurait été perdue à la suite du déménagement du Palais de Justice de Toulouse. Lors d’un mariage où il officiait comme photographe, F. Brasilès aurait emmené la victime dans un endroit isolé avant de la forcer à une fellation. Puis la violer. En état de sidération, elle se serait confiée quelques jours plus tard à ses parents. Comme pour toutes les autres victimes, Frédéric Brasilès, qui se dit amateur de pratiques échangistes, plaiderait le consentement de la jeune femme. Deux autres victimes auraient été violées lors de séances photo organisées par le mis en cause. Comme ce modèle voulant s’initier à l’échangisme après un shooting au magasin Sexy Center...
Une employée de la mairie a aussi déposé plainte contre l’intéressé. Ce dernier aurait tenté, dans son studio photo, de la convaincre d’avoir une relation sexuelle avec lui et la jeune baby-sitter ; allant jusqu’à prétexter qu’il devait « l’essayer » avant de la confier « aux bons soins » d’un jeune chanteur de variété française. Nausée...
L'enquête se poursuit
Des auditions, menées par le juge d'instruction, seraient encore prévues. Frédéric Brasilès, défendu par Me Hélène Simon Grassa, et sa compagne sont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Outre Me Diaka cité plus haut, les parties civiles sont notamment représentées par les cabinets Place du Palais et Martin & Franck.