Les drives de dépistages Covid se multiplient près de Toulouse
Publié : 21 avril 2020 à 11h35 par La Rédaction
Être testé au Covid-19 sans sortir de sa voiture, une solution mise en place pour limiter les risques de contamination.
Les drives de dépistages Covid se développent dans la région de Toulouse, mais ils sont accessibles à certaines conditions.
"Depuis son ouverture le 23 mars, notre drive accueille environ soixante patients par jour" explique le Docteur Alice Cadel, médecin biologiste dans le laboratoire CBM à Muret et co-responsable de la cellule de crise Covid-19 de l’établissement.
Le drive est aux soignants, et aux patients avec symptômes présentant des facteurs aggravants type maladie chronique avec ordonnance de leur médecin traitant. Lorsqu’on a demandé au laboratoire de tester les soignants travaillant en EPHAD, les effectifs de prélèvement ont été doublés.
En ce qui concerne les tests positifs au virus, le médecin note une baisse : "au début, on était presque à 30% de positivité, mais maintenant on est plus autour des 10% de tests positifs, la moyenne en Occitanie". Les laboratoires CBM ont ouverts d’autres drives, comme à Tournefeuille et Compans-Caffarelli à Toulouse.
Un procédé qui protège les patients et les préleveurs
Cette méthode est bien rodée, comme l’explique le Docteur Benoît Fontenel, médecin biologiste à la Clinique Pasteur à Toulouse qui a son propre drive : "en amont on a déjà fait l’administratif pour éviter d’échanger des papiers sur place. On a fait un bilan clinique et on pose des questions sur le début de la maladie".
Les patients accueillis dans ce drive présentent déjà des symptômes et ont été adressés par leur médecin. "Après que le patient se soit garé dans le drive, on prélève par écouvillonnage naso-pharyngé, qui est assez désagréable quand on le réalise correctement" poursuit le médecin.
Les préleveurs portent évidemment un matériel de protection réglementaire, avec masques FFP2, surblouse, charlotte, gants, surchaussures. "Les résultats prennent 4 à 24 heures suivant le degré d’urgence du dépistage, et si on traite le prélèvement sur place ou avec un sous-traitant". Ces tests seront déterminants pour le déconfinement, comme l’a rappelé Edouard Philippe le 19 avril.
Eva Sannino.