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Les discothèques resteront fermées "à moins d'un vaccin" prédit le patron du Purple à Toulouse

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Publié : 2 mai 2020 à 23h30 par Brice Vidal

Le CoVid 19 va-t-il tuer les établissements de nuit ?

 

Ivo Danaf, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de Haute Garonne (UMIH 31), entrevoit un avenir très compliqué pour le monde de la nuit, même après réouverture. Édouard Philippe l’a confirmé mardi 28 avril, les restaurants, bars ou encore boîtes de nuit seront les derniers à être déconfinés.

 

Comment appliquer les gestes barrières là où la convivialité et la proximité sont les mots d’ordres ? C’est la question que se pose le secteur des boîtes de nuit. Pour Ivo Danaf, patron de la boîte toulousaine Le Purple entre autres, impossible de mettre en place la distanciation physique et le port du masque : "je vois mal les clients se plier à ces règles, et les établissements surveiller le respect de ces règles. Sauf miracle avec la disparition du virus, je crois que les boîtes de nuit resteront fermées jusqu’au moment où il y aura un vaccin ou un médicament contre le Covid-19".

 

 

Une situation financière intenable

 

Les boîtes de nuit ont toutes fermé leurs portes le 14 mars dernier. Une perte considérable pour ces établissements, avec parfois des loyers astronomiques à payer tous les mois. "Les établissements qui étaient en difficulté avant la crise, je ne sais pas s’ils s’en sortiront" s’inquiète Ivo Danaf. "Pour les autres, nous avons des aides de l’État qui continuent jusqu’au 1er juin, et nous attendons que le gouvernement prolonge les aides de chômage partiel notamment" ajoute-t-il.

 

Le monde de la nuit appelle à l’aide un autre acteur : les assurances. "Nous insistons pour qu’elles prennent leurs responsabilités pour payer les pertes d’exploitation des établissements qui resteront fermés très longtemps " explique le propriétaire de boîtes de nuit. Pour l’instant, certaines assurances ont fait valoir une clause d’exclusion dans les contrats pour ne pas rembourser les pertes.

 

Eva Sannino.