Les clients et les salariés des salles de sport Euforie à Toulouse entre tristesse et colère

Une couronne mortuaire, une minute de silence : tout était fait pour acter la fermeture d'Euforie ce lundi 28 août.

Une quarantaine de salariés et près de 3 000 clients se retrouvent sur le carreau et ils étaient environ 70 réunis hier à Compans devant le siège toulousain de cette institution du sport.
Les quatre salles de la ville rose ont en effet fermé après qu'Euforie a été déclaré en liquidation judiciaire la semaine dernière.

Ludovic Saada est un ancien coach sportif du groupe Euforie. Il reproche aux dirigeants d’avoir caché la réalité : " Les cours commençaient à être annulés, on se posait des questions mais les dirigeants nous disaient que tout allait bien.Ils nous ont menti,"explique-t-il à Brice Vidal, pour 100%.

Pour Fatima, une ancienne membre, Euforie n'était pas qu'une simple salle de fitness. " J'y suis restée pendant plus de 20 ans. Il y avait un esprit de famille, on se retrouvait pour boire un verre et parlait. On se sentait chez soi et on avait des profs performants", précise-t-elle.

Des remboursements? 

Jean-Marc Barrès-Crescence, conseiller municipal d’opposition et adhérent d’Euforie, était à l'initiative de ce rassemblement de ce lundi. Il indique qu'une lettre type est disponible sur le groupe facebook "Fermeture Euforie", qui rassemble près de 700 membres.

"Elle est à remplir et à envoyer au mandateur liquidateur, au 17 rue de Metz à Toulouse, c'est Maître Benoit. Il faut s'adresser à lui car il est chargé de vendre les biens de l'entreprise, notamment les machines", explique-t-il.Mais il n'y a encore aucune assurance d'être remboursé. Ceux dont le chèque n'a pas été encore encaissé peuvent faire opposition, la somme pourrait ne pas être débitée sauf si le chèque est entre les mains du mandataire.

 

-Reportage de Brice Vidal, avec Clémence Fulleda-