Les avocats de Cédric Jubillar sommés de s’expliquer sur "l’épisode du pyjama"

 

Il a décidé de ne plus se taire dans l’affaire Jubillar.

Me Philippe Pressecq jette un pavé dans la mare ce mercredi. L'avocat dit en avoir "assez des informations fausses qui fuitent dans ce dossier". Celui qui représente les intérêts de Lolita, la cousine de Delphine Jubillar, n’a pas digéré l’épisode du pyjama. Lors de la dernière demande de remise en liberté examinée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse, les avocats de Cédric Jubillar ont affirmé qu’un nouvel élément pouvait innocenter leur client. On apprenait par voie de presse que parmi les photos prises le 16 décembre 2020 par les gendarmes, le pyjama de Delphine était bien visible, ce qui accréditerait la thèse d’un départ volontaire de la disparue.  

 

Il n'y aurait pas de pyjama sur la photo

Sauf que, selon plusieurs sources concordantes, il n’y aurait aucun pyjama visible sur la photo. Seulement "une petite culotte et des chaussettes". Par ailleurs, les enquêteurs sauraient pertinemment quels habits manquent dans la garde-robe de la victime, il n'y aurait aucun mystère. Pour Me Philippe Pressecq, la défense va devoir s’expliquer "je suis éberlué" car "si en matière de défense pénale, tout est plaidable" il faut toutefois "rester dans la vérité du dossier". Et "quand j'entends la défense raconter un élément couvert par le secret de l'instruction, mais en le pervertissant et en le déformant je suis assez choqué" charge le pénaliste albigeois.

 

"La justice ne se joue ni sur TF1 ni sur 100%"

Selon lui "le but est connu maintenant : on veut absolument faire passer Cédric Jubillar comme victime d'une erreur judiciaire" et "ce n'est pas le cas". Il est incarcéré "car "il existe des indices graves et concordants" qui "peuvent permettre de penser qu'il n'est pas étranger à la disparition de son épouse". "Attention à l'emballement médiatique" ajoute le conseil de Lolita "un dossier ne se passe ni sur TF1 ni sur 100%, il se passe au tribunal et il faut en rester là."

"Il faut arrêter de focaliser sur le fait qu'on n'ait pas retrouvé le corps" car "l'instruction a assez avancé pour qu'on sache que Delphine Jubillar est morte, elle ne s'est pas suicidée et n'a pas disparu" avance-t-il. "Elle a été supprimée, pour moi c'est une évidence..."

Par ailleurs dans ce dossier, La Dépêche du Midi révèle ce mercredi qu'aucune trace de sang n'a été retrouvée sur la couette retrouvée du couple. Cédric Jubillar doit être interrogé pour la 3e fois par les juges d'instruction ce vendredi.

 

BV avec Laurent Batigne