Les avocats de C. Jubillar s'indignent que le mis en cause n'ait pas été entendu "sur ce qu'on lui reproche"
Le premier interrogatoire de Cédric Jubillar par les juges d'instruction a duré environ 6 heures, ce vendredi, à Toulouse.
Publié : 15 octobre 2021 à 16h05 par Brice Vidal
Entre 5 et 6 heures d'interrogatoire. Et les avocats de la défense sont ressortis fort courroucés.
Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre de sa femme Delphine depuis le 18 juin 2021, était interrogé pour la première fois par les juges d'instruction ce vendredi 15 octobre. Le peintre-plaquiste de Cagnac-les-Mines, extrait la prison de Seysses où il est à l'isolement, arrivait vers 8h40 dans les geoles du Palais de Justice de Toulouse, alors que ses avocats pénétraient dans l'enceinte du tribunal judiciaire vers 9h20. Après une courte pause méridienne, l'audition du suspect numéro 1 reprenait en début d'après-midi. Avant que les avocats ne ressortent vers 15h30.
Un interrogatoire coupé en deux
Visiblement seules les relations entre Delphine et Cédric auraient été abordées, ce vendredi, dans le bureau des juges Audrey Assemat et Coralyne Chartier d'où rien ne filtre. Par la voix de Me Alexandre Martin "soumis au secret de l'instruction", la défense s'indignait pourtant au sortir du tribunal "qu'il faille encore attendre plusieurs semaines avant que Cédric Jubillar soit entendu sur ce qu'on lui reproche", "ça ne sera qu'au mois de décembre". "Quasiment une année après que Delphine ait disparu, on ne l'a pas encore interrogé sur les faits" tonnait Me Martin à propos de son client.
Le pénaliste soulignait que "la place" de Cédric Jubillar "n'est pas en prison" ajoutant que "la présomption d'innocence est bafouée." Mes Franck, Martin et Alary ont annoncé déposer lundi "une nouvelle demande de remise en liberté."