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Les agriculteurs mobilisés devant le Leclerc Roques pour défendre "une juste rémunération"

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Publié : 3 février 2021 à 13h57 par Brice Vidal

Les paysans de la FDSEA estiment que la grande distribution ne respecte pas la loi Egalim.

 

Les agriculteurs se sont mobilisés notamment près du Leclerc de Roques-sur-Garonne, ce mercredi matin à l'appel de la FDSEA 31. Ils réclamaient une "juste rémunération des agriculteurs". Une trentaine d'exploitants ont distribué des tracts aux automobilistes jettant au passage des ballots de paille sur la chaussée. La loi Egalim, qui avait pour objectif de rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les paysans, ne serait pas respectée par la grande distribution.

La GMS se lancerait à nouveau "dans une guerre des prix" qui met "les agriculteurs sous pression". Trop c’est trop pour la FDSEA, les hyper et supermarchés affirment avoir augmenté leurs bénéfices de seulement 1,8%. Jean-François Lamassé président de la FDSEA 31 en doute ; "d'après d'autres sources ils seraient à 5 ou 5,5% : c'est énormissime. La loi Egalim n'est pas respectée !" Pour les responsables agricoles : "la grande distribution achète à l’étranger, transforme en France et étiquette local".

Les automobilistes stoppés au rond-point étaient plus compréhensifs. Acheter français quitte à y mettre le prix ? "Je suis pour, ils ont raison" soutient une sexagénaire du secteur, une mère de famille modère "c'est pas évident car on essaie de tirer au plus juste au niveau budget". Même son de cloche chez un cuisinier toulousain de passage par Roques "il y a des fois où je ne peux pas, mais j'essaie de plus en plus".   

La cocotte-minute est proche de l’explosion en tout cas chez des paysans lassés de cette déflation et des accords non respectés, "quand il y a une promotion c'est sur le dos du producteur. Les gars sont à la limite de déposer (NDLR : le bilan) un jour ça va mal finir" previent Jean-François Lamassé. Les discussions avec la grande distribution ne donnent rien, alors les agriculteurs de Haute-Garonne préviennent : s’ils ne sont pas entendus "les actions seront  bien plus sévères".