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Le tri des déchets évolue à Toulouse : voici ce qu’il faut savoir

On fait quoi des plastiques ? On fait quoi des épluchures ? On vous dit tout.

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17 janvier 2023 à 13h57 par Brice Vidal

 

Au 1er janvier, les consignes de tri ont été étendues. Auparavant canettes acier, papiers, briques carton et certains plastiques rigides étaient ensemble. Désormais, tous les emballages plastique souples ou rigides iront aussi au bac bleu (qui va devenir jaune à Toulouse selon le code couleur national) « on peut mettre les films plastique, les barquettes, les pots de yaourt » précise Laure Poddevin directrice régionale Sud-Ouest de Citéo. « Il va y avoir un transfert, à terme on collectera peut-être moins souvent les bacs verts et inversement il y aura plus de tournées pour les bacs bleus ou jaunes. On verra si les citoyens s’y mettent et on adaptera le service » prédit Jean-Luc Moudenc.. Toulouse veut donc encore réduire ainsi sa production de déchets. La Métropole en 2010 génèrait 472 kg déchets par an et par habitant, soit 18 000 tonnes par an de déchets putrescibles et 30 000 tonnes envoyés vers les centres de tri. En 2021, le Toulousain générait 447 kg de déchets. Objectif 420 kg en 2024.

 

Les bio déchets en 2024

En 2024 il faudra aussi organiser le tri des bio déchets (épluchures de légumes etc...), à ce titre la Métropole va fournir des composteurs « actuellement ¼ des personnes sont équipées, on veut passer à au moins 50% » annonce Jean-Luc Moudenc. Pour les habitants collectifs, actuellement 339 pieds d’immeubles sont équipés de collectifs et 20 jardins publics, « objectif 2026 : 750 composteurs collectifs et 50 sites publics équipés » prévoit le maire de Toulouse qui est dans la moyenne des grandes métropoles sur la collecte des déchets avec 24 kg de verre et 37 kg de papier collectés par an habitant. Un site test est mis en place quartier du Grand Noble Blagnac avec une dizaine de composteurs installés d’ici peu. Actuellement le Toulousain produit 5,8 kg de bio déchets par an et par habitant, les élus voudraient passer « à 8 kg ». « Le tout sans augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et du recyclable » nous promet-on. Une nouvelle encourageante, malgré l’augmentation galopante de la démographie, Toulouse produit globalement un peu moins de déchets chaque année.  

 

Quid du traitement des déchets ?

Pour ce qui est des installations de traitement des déchets, actuellement papiers, cartons, plastiques « sont traités sur l’agglomération dans des centres de tri mécaniques » rappelle l’élu métropolitain chargé des déchets Vincent-Terrail Novès. En 2025, le centre de tri de Bessières va voir le jour « il sera équipé de lecteur optique ». Quant à l’incinérateur du Mirail jugé par les associations environnementales comme l’un des plus polluants de France, une consultation a été lancée fin 2022 « les garants doivent rendre un rapport à la collectivité qui a un mois pour répondre » explique Jean-Luc Moudenc qui voudrait voir l’incinérateur déplacé « mais il ne faut pas mentir » tempère-t-il « aucune commune ne se porte candidate pour l’accueillir ». Le syndicat mixte Decoset dira courant février quelle solution il préconise : déménagement, reconstruction au même endroit. Puis le préfet lancera l’enquête publique.