Le TFC, vainqueur de Niort, nouvel élu de la Ligue 1 !
Toulouse va retrouver l’élite du foot français, après deux ans de purgatoire en Ligue 2. Le Stadium était en feu ce lundi.
25 avril 2022 à 22h33 par Brice Vidal
Toulouse n’a pas tremblé et s’offre un aller simple pour la Ligue 1 après sa victoire 2-0 face à Niort. Comme le veut désormais la tradition, il y avait un avant-match à ne pas rater sur l'île du Ramier, ce lundi soir, en match de clôture de la 35e journée de Ligue 2. Les plus fervents supporters violets, bouillants, craquaient les « fumi » et noyaient dans la brume violette le bus des joueurs à l’arrivée au stade. 20h30 le « Se Canto » retentissait au Stadium. Le récital pouvait commencer.
Toulouse assure dès la 20e
Ou presque, puisqu’on démarrait avec 5 minutes de retard en raison d’un filet mal accroché sur le but niortais. Les premières minutes étaient à l’avantage des locaux, le premier danger venant d’un ballon fort vers le soupirail de Michel que reprenait Healey (5e). Dans la minute suivante, un plat du pied de Van Den Boomen donnait des sueurs au Niortais. Le tir placé du Hollandais frôlait le poteau visiteur. Enfin Ratao y allait de sa feuille morte au-dessus du but adverse. On ne donnait alors pas cher des Deux-Sévriens. Mais de 25 mètres, Dylan Louisserre, d’un tir tendu, venait rappeler aux Occitans qu’il ne fallait pas vendre la peau du Chamois avant de l’avoir tué. Exécution qui arrivait à la 21e minute, juste après la blessure de la pointe toulousaine Healey – remplacé par Ado Onaiwu à la 20e -, après un ballon mal renvoyé. Dejaegere crucifiait Michel à bout portant (21e). La montée en Ligue 1 était acquise provisoirement. Le peuple toulousain, déchainé, chantait à tue-tête dans le virage Brice Taton. Mais leurs protégés la jouaient pragmatiques et installaient le match dans un faux rythme. Jusqu’au tir tendu de Van den Boomen, qui, à trente mètres, obligeait Michel à claquer le ballon en corner. Sur le coup de pied de coin suivant, Niort passait tout près de la correctionnelle. Kilama écopait d’un jaune (41e) avant que les deux équipes ne rentrent au vestiaire.
… et rassure à la 80e
Devant 24 209 spectateurs déchainés, la seconde mi-temps voyait un Toulouse maîtriser les rares contres niortais. Après un nouveau pétard de Branco Van Den Boomen et quelques frayeurs dans la défense visiteuse Dejaegere sortait, remplacé par Denis Genreau à l’heure de jeu. Spiering, discret jusque-là, voyait son tir côté gauche contré par une tête niortaise à la 66e. Le but du KO tardait à venir. Tout le stadium croyait au break quand la tête de Nicolaisen trouvait le poteau à la 71e. Et à la 74e la position de hors-jeu du buteur Genreau douchaient les espoirs violets, maintenant le suspense jusqu’au bout. Il était écrit que le TFC resterait sous la menace d’une égalisation jusqu’à la tête plongeante d’Ado Onaiwu qui propulsait Toulouse en Ligue 1 à la 78e. Le Stadium pouvait laisser exploser sa joie et se préparer à accueillir le gratin l’an prochain. « On est en Ligue 1 » chantaient les supporters jusqu’au bout de la nuit. Au trille final les supporters envahissaient la pelouse malgré la consigne inverse du speaker. La fête allait être belle ce lundi soir...
Photo 2 via @ToulouseFC
Propos d'après-match de Philippe Montanier
Pour Toulouse, "le plus dur commence", a prévenu son entraîneur Philippe Montanier, conscient des "difficultés qui attendent" son équipe, "c'est un aboutissement. On s'est préparé pour cette montée depuis le début de la saison. Il y a forcément une grande joie. Et surtout un partage avec le peuple violet. Ce sont des émotions que seul le football, le sport, peut amener". "On a démarré avec 5.000 spectateurs contre Ajaccio et on finit avec des audiences, une ferveur incroyables. On voit des familles, des jeunes filles... de tout. Et ça, c'est le plus grand bonheur pour nous tous". La Ligue 1 ? "Ca sera une autre affaire" mais "ce sont des difficultés qu'on a souhaitées et qu'on est content d'aborder".