Connaissez-vous le « Binge drinking » ?

Le phénomène consiste pour les jeunes à s’alcooliser massivement.

Et force est de constater qu’à Toulouse la mode prend une ampleur inquiétante depuis le déconfinement. Chaque soir de semaine actuellement, le Samu 31 ramasse une quinzaine de jeunes ivres morts "comme si c’était un samedi" alerte Vincent Bounes, directeur du Samu de Haute-Garonne. Deux à trois jeunes terminent chaque nuit en réanimation à Purpan, en coma éthylique, "avec pronostic vital engagé !"

Le plus préoccupant pour Vincent Bounes : ces ados qui s’adonnent au "Binge Drinking" enchaînant les mélanges vodka-whisky de plus en plus jeunes "ils peuvent avoir jusqu'à 14 ou 15 ans même si cela reste rare, la plupart ont 16 ou 17 ans et ils ne connaissent pas leurs limites."

 

 

Mais pourquoi en arriver là ? Chris étudiant fêtard et adepte du Bindge Drinking a accepté de nous parler de son rapport à l'alcool et à ce type de soirée ; " il me faut ma dose d'alcool, des fois je me réveille le mardi matin en me disant : vivement le week end qu'on recommence à boire ! "

 

 

Le patron du Samu 31 met en garde jeunes (et parents) "le coma éthylique c’est pas glamour" explique-t-il "on vomit et on finit avec des tuyaux un peu partout - sonde urinaire etc - en réanimation, c'est quelque chose de vraiment dangereux".

Pour le moment aucun mort à déplorer au CHU, mais le professeur responsable du Samu tire la sonnette d'alarme.