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Le préfet "tend à nouveau la main" aux migrants des Tourelles

La plupart avait refusé d'être recensé et pris en charge par les services de l'Etat et du département au moment de l'expulsion de leur squat. Mardi l'Etat va réitérer ses propositions. 

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16 septembre 2022 à 15h56 par Brice Vidal

 

L’Etat veut à nouveau «  tendre la main »  aux migrants installés dans un campement de fortune Allée Jules Guesde à Toulouse.

 

« Nous avons formulé les mêmes propositions » aux migrants des Tourelles, a indiqué le préfet de Haute-Garonne Etienne Guyot ce vendredi. Pour rappel, l’ancien Ehpad des Tourelles avaient été évacué par les forces de l’ordre le 26 août dernier. L’évacuation du squat « avait été soigneusement préparée » a réaffirmé le préfet Etienne Guyot pour qui « seuls 3 migrants se sont présentés le vendredi, les autres ont refusé les solutions et ont préféré déambuler en ville ». Car oui selon le représentant de l'Etat « il y avait des propositions sur la table pour recevoir les personnes », le préfet réitérait ses propositions initiales « dans le cadre de la loi » et rappelait « il n’y aura pas de situation collective où on met tout le monde dans le même bâtiment. » 

 

La situation était devenue pénible pour les migrants, mais aussi pour les riverains du quartier Grand Rond et St Michel, « déplorable » même pour Georges Méric, président du Conseil départemental qui finance la prise en charge des mineurs non accompagnés en Haute-Garonne (plus de 50 millions d'euros). Jean-Luc Moudenc le maire de Toulouse indiquait qu'un « recours en justice » serait déposé « dans les heures qui viennent » pour l’évacuation de l’Allée Jules Guesde par la force publique. « Il faut maintenant que ces personnes fassent les démarches individuelles, pas comme la dernière fois ». « J’ai vu les images des migrants recroquevillés devant les Tourelles mais jamais les photos de la trentaine de travailleurs sociaux qui sont venus, en vain, leur faire remplir les formalités » « pour qu’ils puissent bénéficier de l’immense générosité de la République française » a ajouté le maire de Toulouse. L’Ehpad des Tourelles, lieu que la mairie de Toulouse avait consenti à prêter était « une expérimentation » mais « les problèmes s’étaient multipliés durant l’année 2021 » et « les associations nous ont expliqué qu'elles ne contrôlaient plus la situation » rappelait l'édile. D'où cette évacuation.  

 

L’Etat se dit toujours « prêt à héberger » les personnes qui ont déposé un recours en minorité auprès de la justice, des jeunes migrants – la plupart majeurs en réalité –  se déclarent mineurs non accompagnés. Dès mardi prochain les services de l'Etat et services sociaux du département vont tenter à nouveau de recenser les squatteurs et leur proposer une prise en charge. Les jeunes en saisine du juge des enfants, pour un recours de reconnaissance de minorité, seront logés temporairement dans des lieux encadrés avec des opérateurs de l’Etat.