"Le gouvernement en fera ce qu'il voudra : dialogue ou brutalité" prévient un organisateur commingeois du convoi de la liberté

 

Il fait partie des organisateurs du convoi vers Paris pour s’opposer au pass vaccinal. Les réseaux sociaux bruissent depuis quelques jours d’un convoi semblable à celui qui paralyse Ottawa la capitale canadienne, où des routiers s’opposent massivement aux restrictions sanitaires. 

 

Portrait de l'organisateur

Sylvain des Rochettes est un entrepreneur "de gauche" précise-t-il, résidant dans le Comminges. Son compte Linkdin indique "président de Lab top Innovation (FabLab et Gratuiterie). Créateur d'une entreprise de services informatiques en 2013, conseiller municipal de la commune de Figarol en 2014 et correspondant à la Gazette du Comminges en 2016, enfin en charge du site du député Joël Aviragnet en 2017."  Très actif sur les réseaux sociaux, il semble proche des milieux anti-vax, appelant dans ses publications à la démission du gouvernement ou encore promettant la cour martiale aux membres de l’exécutif. 

Il a créé le groupe Facebook « le convoi de la liberté France » depuis une semaine, un groupe fort de quelques 4000 membres, "à titre personnel je dénonce la technocratie : dicter des choses d'en-haut sans prendre en compte la réalité du terrain" car "le gouvernement a décidé que c'était son bon plaisir" : " on nous impose un suicide collectif" estime-t-il. 

 

Où passeraient les convois en Occitanie ?

Selon nos informations, outre le convoi au départ de Saint-Gaudens impossible à quantifier. Un convoi d’une trentaine de poids lourds partirait de Perpignan ce mercredi à 14 heures, direction Carcassonne ouest. Passage à Castelnaudary jeudi. Puis les mécontents rallieraient Toulouse via la D6113. Jeudi un convoi partirait de Tarbes à 8 heures, un autre de Foix à 9 heures. Arrivée à Paris le 12 février. 

Mais qui sont les hommes et femmes qui composent ce mouvement quand celui d'Outre-Atlantique est formé des mouvances Qanon ou pro-Trump ? "Il est très divers à l'image de la France, personnellement je suis de gauche" mais "on ne parle pas de nos préférences politiques", "plutôt de sujets concrets", "ces restrictions qui nous entravent mais aussi des revendications de la vie quotidienne : prix du carburant, de l'alimentation, des matériaux", selon Sylvain de Rochettes " à cause des choix qui ont été faits".

 

Prendra ou prendra pas ? 

Pas sûr que le cousin français du mouvement canadien bénéficie de la même audience... Pourtant avant même le départ du convoi, le jeune homme estime que la mobilisation "est réussie" car "autant d'enthousiasme, je n'ai jamais vu ça". A la question de la finalité, il répond "je pense que c'est un mouvement bon enfant et pacifique et le gouvernement en fera ce qu'il voudra : rentrer dans un dialogue ou choisir la brutalité" mais selon l'entrepreneur "ce sera son problème, et je pense qu'il se grandira s'il décide d'écouter le mouvement" alors que les élections se profilent...  

 

Photo illustration Adobe