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Le "tueur de la gare de Perpignan" en garde à vue pour une autre affaire de meurtre en 1986 dans la Somme

Il avait été condamné l'an dernier à la prison à perpétuité

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19 juin 2019 à 16h09

Jacques Rançon a été extrait mardi de sa cellule de la prison de Béziers et placé en garde afin d'être entendu dans le cadre d'un homicide près d'Amiens dans les années 80.

Surnommé le "tueur de la gare de Perpignan"il a été condamné en 2018 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre de deux jeunes femmes, Moktaria Chaïb, 19 ans, et Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, ainsi que pour une tentative de meurtre et une tentative de viol. Des crimes commis à Perpignan entre 1997 et 1998.

Il est actuellement  interrogé par les gendarmes de la section de recherches d'Amiens au sujet du meurtre non élucidé d'une jeune informaticienne en 1986, ont précisé des sources proches du dossier, confirmant une information d'Europe 1.

  Le cadavre d'Isabelle Mesnage, 20 ans, avait été découvert le 3 juillet 1986 aux abords d'un chemin de randonnée à Cachy (Somme). Les vêtements de la jeune fille étaient en partie déchirés et des objets lui appartenant avaient été retrouvés disséminés non loin de son corps. 

Suite à un non-lieu prononcé en 1992, l'enquête a été rouverte par le parquet après "l'intervention des avocats de la famille de la victime" et confiée depuis octobre à deux juges d'instruction en raison de "charges nouvelles", a détaillé le parquet.

  "Des investigations ont confirmé la présence de Jacques Rançon à Amiens à cette époque", a ajouté une source proche du dossier. D'autres vérifications, notamment "sur le mode opératoire" du tueur, ont confirmé les soupçons des enquêteurs et ont motivé sa garde à vue, toujours en cours à la mi-journée mercredi, selon cette source.

Originaire de Picardie Jacques Rançon a déjà été condamné à deux reprises par le passé pour des faits commis à Amiens. La cour d'assises de la Somme l'a condamné en 1994 à huit ans de prison pour un viol commis en 1992. Il a également écopé de cinq ans de prison ferme pour une agression dans un parc de la ville en 1999. 

Interrogé par 100% ce mercredi son avocat perpignanais Me Xavier Capelet affirme qu'il n'a pas été contacté par son client et qu'il n'avait pas été mis au courant de cette nouvelle garde à vue qu'il a appris dans la presse. 

Selon nos informations Jacques Rançon aurait déjà été entendu dans cette affaire, mais il avait déjà à l'époque nié son implication

L.A avec AFP