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Laurence Arribagé renvoyée en correctionnel pour tentative de déstabilisation électorale

Elle est soupçonnée d'avoir monté un coup judiciaro-politique visant sa rivale LREM Corinne Vignon lors des législatives de 2017.

Laurence Arribagé renvoyée en correctionnel pour tentative de déstabilisation électorale

20 septembre 2022 à 22h19 par La Rédaction

 

Laurence Arribagé, ex-députée LR et actuelle adjointe au maire de Toulouse, est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour des soupçons de tentative de déstabilisation électorale visant sa rivale LREM Corinne Vignon lors des législatives de 2017, a indiqué mardi une source judiciaire. Par une ordonnance du 12 septembre, elle sera jugée pour recel de dénonciation calomnieuse, recel de violation du secret professionnel et recel de prise illégale d'intérêts, selon cette source, confirmant une information du journal en ligne Médiacités.

 

Au terme de cette information judiciaire, ouverte à Toulouse puis dépaysée à Paris, deux autres personnes devront également comparaître devant le tribunal. L'une pour dénonciation calomnieuse, violation du secret professionnel et prise illégale d'intérêts et l'autre pour dénonciation calomnieuse et recel de violation du secret professionnel, selon la source judiciaire. D'après une source proche du dossier, il s'agit de Marc Menvielle, ancien numéro deux des finances publiques d'Occitanie, et de l'ancien employeur de Mme Vignon. L'affaire remonte à l'entre-deux tours des élections législatives en juin 2017, dans la 3e circonscription de Haute-Garonne. La candidate LREM Corinne Vignon était alors aux prises avec la députée LR sortante, Laurence Arribagé, lorsqu'une dénonciation de travail dissimulé visant Mme Vignon a été lancée par Marc Menvielle, directeur adjoint des finances publiques de la région Occitanie. L'élection de Mme Vignon n'avait cependant pas été compromise.   Au moment de l'ouverture de l'information judiciaire en janvier 2021, le parquet de Toulouse avait évoqué "une entreprise frauduleuse et concertée visant à interférer dans cette campagne".

 

M. Menvielle avait dénoncé, sans en informer sa hiérarchie, sans enquête préalable, des faits de nature à porter préjudice à Corinne Vignon, au bénéfice de Laurence Arribagé, avec la complicité d'un magistrat, selon une
source proche de l'enquête. Le magistrat en question, Patrice Michel, procureur adjoint de Toulouse à l'époque et aujourd'hui retraité, n'a pas été mis en examen au cours de l'instruction mais placé sous le statut plus favorable de témoin assisté, selon une source proche de l'enquête. Il n'est donc pas renvoyé en correctionnelle. Mme Vignon, astrologue amateure en plus d'être commerciale, avait réalisé trois thèmes astraux quelques années plus tôt, pour un montant d'environ 200 euros, sans les déclarer. Ces faits, objets du signalement pour travail dissimulé, ayant été considérés comme dérisoires, le parquet de Toulouse avait finalement classé la procédure sans suite.

 

AFP.