La tante de Jean Castex jugée pour violence et outrage à Montauban
Mais qu'a bien pu faire Françoise Fontanier à Moissac ? La retraitée conteste la version de la police municipale.
14 octobre 2022 à 18h06 par Brice Vidal
La tante de Jean Castex, Françoise Fontanier, était jugée pour violence et outrage par le tribunal correctionnel de Montauban. L'audience se déroulait ce vendredi matin.
Les faits se passent en août 2021 à Moissac, ville à majorité RN. La tante de l'ancien premier ministre, retraitée de l'enseignement, organise une déambulation musicale avec des enfants quand son petit groupe arrive place des Récollets. Françoise Fontanier ne porte pas le masque et la police municipale le lui fait remarquer. Elle reconnaît son tord et serait allé dans un libraire pour s'en faire prêter un. Revenue au contact des agents municipaux et se sachant redevable d'une amende, elle demande à poursuivre la déambulation et propose de revenir payer l'amende.
"Vous êtes tous des fascistes" aurait-elle lancé aux policiers municipaux
Refus des policiers municipaux qui lui demandent son identité, bien décidés à interrompre la parade pour faire passer la contrevenante à la caisse. Les choses se seraient alors envenimées. Françoise Fontanier aurait traité les policiers de "fascistes" et la bousculade qui s'en est suivie aurait fait chuter une policière municipale sur un pot de fleurs ; "elle conteste formellement et rien dans la procédure ne vient confirmer l'outrage et les violences, la policière aurait chuté seule selon ma cliente" explique son avocat Me Brice Zanin qui note que "curieusement, lorsque les gendarmes de Castelsarrasin ont fait des réquisitions pour obtenir les images de vidéo-surveillance, la mairie a indiqué que les caméras ne marchaient pas", dans un contexte où la contrevenante, une opposante au maire, n'est pas vraiment dans les petits papiers de la municipalité.
Par ailleurs s'étonne le conseil "selon l'opérateur d'électricité, les caméras auraient été éteintes manuellement juste avant l'incident et rallumées juste après". La tante de Jean Castex, à qui le parquet avait proposé une procédure de plaider-coupable rapide, aurait refusé et "a voulu se défendre dans le cadre d'une procédure contradictoire" précise son avocat.
Le parquet a requis 500 euros d'amende à l'encontre de la retraitée et 1700 euros de dommages et intérêts pour les deux policiers parties civiles. Le délibéré est fixé au 9 décembre prochain.