La préfecture voit rouge après les écobuages non maîtrisés
La préfecture a réuni le comité départemental de prévention des incendies et du contrôle de l'écobuage ce mercredi.
7 janvier 2016 à 8h36
La préfète a présidé ce jour le comité départemental de prévention des incendies et du contrôle de l'écobuage. L’épisode très important d’incendies de décembre, avec 2000 hectares brûlés sur une quarantaine de sites, a touché un large territoire, et met une nouvelle fois en exergue les risques liés à certaines pratiques d’écobuage, même si d’autres causes ne sont pas à exclure.
Or l’Ariège s’est dotée depuis plusieurs années d’un certain nombre d’outils de gestion de l’emploi du feu dans les espaces naturels combustibles, notamment l’arrêté préfectoral du 2 décembre
2009, et un plan départemental de protection des forêts contre les incendies dont la version actuelle, de 2007, est en cours de révision. De l’avis unanime du comité réuni ce jour, même si ces outils peuvent et vont être améliorés, leur mise en application est très insatisfaisante (défaut de déclaration, SDIS non prévenu le jour ou la veille du chantier, etc.), ce qui a conduit à la situation critique de ces derniers jours.
Après un examen détaillé et partagé des faits relatés par le SDIS et l’ensemble des acteurs
représentés au comité, la préfète a décidé avec les partenaires de lancer les actions suivantes,
visant le court et le moyen terme :
• Organiser dès le mois de février des réunions à l’échelle de 3 cantons du sud du
département (Couserans – Est, Sabarthès et Haute- Ariège), afin de sensibiliser les
élus, les éleveurs et l’ensemble des acteurs à l’application des procédures existantes
et recueillir leur avis sur les évolutions souhaitables pour une meilleure efficacité
opérationnelle.
• Créer des commissions locales de brûlage dirigé, à l’instar de ce qui existe dans
d’autres départements montagneux, avec pour objectif une plus grande
responsabilisation des acteurs et un meilleur accompagnement des pratiques, au
plus près du terrain.
• Relancer les formations sur le brûlage dirigé, en lien avec la chambre d’agriculture et
la fédération pastorale.
• Renforcer l’information générale du public sur l’utilisation du feu dans les espaces
naturels, y compris dans les lieux privés.
• Renforcer le volet répressif par une action plus forte de la gendarmerie