La militante toulousaine Thaïs d’Escufon affirme avoir été agressée et séquestrée et instrumentaliserait les faits
L’ancienne porte-parole de Génération Identitaire s’est fait connaître après une opération anti-migrants dans le Luchonnais. Instrumentalise-t-elle cette agression sexuelle à des fins politiques ?
8 décembre 2021 à 22h58 par Brice Vidal
Thaïs d’Escufon, ex-porte-parole du mouvement d’extrême-droite Génération Identitaire, affirme avoir été victime d’une agression sexuelle « j’ai été séquestrée » indique-t-elle dans une publication sur son profil Instagram. Les faits se seraient produits ce mardi 7 décembre 2021, dans une ville de l’est de la France où la jeune femme a ses habitudes. Affirmation crédible, si l'on base sur le numéro du procès-verbal lié au dépôt de plainte que nous avons pu consulter. Mais contacté à ce sujet, la parquet compétent n'a pas répondu à nos sollicitations. Nous n'avons donc pas pu objectiver la réalité d'une enquête pénale à ce stade (nous ne citerons pas la ville pour éviter de mettre en danger la victime).
L'agresseur l'aurait séquestré et aurait sollicité une fellation
Alors que la militante rentrait d'une séance de sport, cet homme « qui s’est dit d’origine tunisienne, s’est introduit avec moi dans l’appartement, je ne l’avais pas vu, il m’a pris mon téléphone des mains affirmant être poursuivi. Et a fermé la porte à clé » explique-t-elle. L’individu aurait retenu la victime, dans le logement, pendant une vingtaine de minutes « j’avais peur qu’il soit violent, armé [...] il a tenté de me rassurer, me raconte sa vie ». L’homme aurait alors fait des propositions « il m’a dit que j’étais jolie, m’a demandé si j’avais un copain, il me force à m’asseoir » l’homme lui aurait maintenu les bras et aurait tenté de l’embrasser puis « il m’a demandé de lui faire une fellation » nous raconte la jeune femme de 22 ans, « j'ai explosé, pleuré, il est parti, j'ai appelé mon amie en larmes ». Avant son départ, l’individu aurait voulu nettoyer l’appartement de ses traces ADN.
Pas de lien avec son activité politique ?
La jeune femme sous le choc raconte « quand j’en parle j’ai encore la voix qui tremble [...] mais j’ai eu beaucoup de chance et beaucoup de femmes en France n’ont pas eu cette chance. » Pour la militante « cette agression n’a aucun motif politique » car « cet homme ne me connaissait pas ». Sur Instagram, comme à notre micro, la jeune femme semblait instrumentaliser cette agression déclarant « c’est quelque chose que je dénonce depuis longtemps : les hommes issus de l’immigration sont majoritairement responsables des agressions sur les femmes françaises et européennes », elle entend « lever le voile sur ce tabou ».
Condamnée cette année à Saint-Gaudens
Thaïs d’Escufon était sortie de l’anonymat après un passage télévisé sur le plateau du célèbre animateur Cyril Hanouna (TPMP), suite à une opération anti-migrants, près de Luchon en janvier dernier. Opération de propagande pour laquelle elle a été condamnée le 9 septembre par le tribunal judiciaire de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) à deux mois de prison avec sursis notamment pour injures publiques. Depuis, elle nous confirme être « ex-porte parole » du mouvement d'extrême-droite et avoir « pris la voie de l'indépendance via You Tube notamment. »