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La justice dira mardi prochain si Cédric Jubillar reste ou non en détention

Nouvel épisode dans le feuilleton Jubillar au Palais de justice de Toulouse, ce mardi 14 septembre 2021.

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14 septembre 2021 à 16h35 par Brice Vidal

 

Ce mardi les avocats de Cédric Jubillar contestaient la décision du juge des libertés et de la détention de maintenir en prison le mari de Delphine. Il est mis en examen pour homicide aggravé depuis le 18 juin. Devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel à Toulouse, Mes Franck, Alary et Martin se sont attachés à démontrer que les charges pesant sur le mari de la disparue sont insuffisantes pour le maintenir en détention provisoire.

 

Les témoignages faisant état de cris stridents le soir de la disparition ? "l’horodatage ne correspond pas" affirmera Me Emmanuel Franck qui met aussi en lumière devant la juridiction "la fragilité" du témoignage du fils du couple et les allégations de disputes. Delphine a-t-elle pu sortir seule ce funeste soir ? "C'est déjà arrivé puisque son amant l'a affirmé, elle sortait parfois voir les étoiles". Et il y a cette couette visiblement lavée par Cédric la nuit du 15 décembre, elle a été présentée comme un indice grave mais "n’a jamais été envoyée au laboratoire d’analyse en février, seulement en juillet". Idem pour "l’eau du siphon". "Scandaleux" dira la pénaliste à notre micro, "on est loin d'asseoir l'ombre d'une culpabilité".
 

Un meurtre "sans corps" et "sans scène de crime" rappellera de son côté Me Alexandre Martin qui défend aussi le peintre plaquiste de Cagnac-les-Mines, "on ne peut pas rester les bras ballants, c'est insupportable d'avoir un homme de 34 ans, qui ne voit plus ses enfants, dont la femme a disparu et qui clame son innocence."  "On souhaite que la justice fonctionne de manière irréprochable, c'est notre exigence, on n'est pas là pour faire pression" ajoute Jean-Baptiste Alary. Cédric Jubillar n'a pas été entendu à ce stade par les juges d'instruction "alors que nous étions prêts" précise Me Jean-Baptiste Alary. La Chambre de l'instruction dira mardi prochain si le suspect numéro 1 dans l'affaire Jubillar est maintenu ou non en détention.