Annus horribilis pour la cité pyrénéenne entre absence de neige et thermalisme au point mort.

 

Le Coronavirus aura-t-il raison du tourisme à Luchon ? Bagnères-de-Luchon, cité déjà passablement impactée par le manque de neige l’hiver, voit ses recettes baisser inexorablement.

A l'absence d'or blanc durant la saison de ski - et la polémique du transport de neige par hélicoptère - s’ajoute la crise sanitaire qui a obligé à fermer les thermes. Sans neige l'hiver et sans thermalisme l'été, Luchon se meurt.

 

Le département déjà au chevet du malade

L’économie peut-elle s’en remettre au sud de Saint-Gaudens ? Les autorités compétentes s'inquiètent. Selon nos informations le Conseil départemental de Haute-Garonne rajoute 1 million d’euros à son plan d’urgence, uniquement pour le Luchonnais. Un plan de 4,5 millions mis au vote le 26 mai prochain, accompagné d'un travail des acteurs touristiques sur des offres promotionnelles autour de la montagne, et complété par une suspension de la taxe de séjour additionnelle jusqu’au 31 décembre 2020.

Eric Azémar, le nouveau maire élu avant le début du confinement, ne le cache pas : l’avenir est bien sombre pour Luchon. Il concède  “une mauvaise période” soulignant qu’”il y aura des répercussions à tous les niveaux de la ville, de la société et des acteurs socio-professionnels.”

 

Élu au premier tour le 14 mars dernier, l'édile n’a pas encore pu s’installer au sein de la mairie. Eric Azémar se veut volontariste et confie que lui et son équipe sont “prêts à affronter le terrain et la réalité qui seront certainement plus difficiles qu’ils ne le pensaient “. Pour relever la tête, Luchon va devoir se réinventer. La solution ? “Une station quatre saisons “ estime le premier magistrat. Accueillir des touristes de tous âges et tous horizons sur l’ensemble de l’année.

 

Sarah Gilot.

Photo © @infothermes