La cocaïne fléau du rugby pro : David Gérard le manager de Montauban veut "plus de tests"

 

Le cocaïne gangrène-t-elle le rugby professionnel, voire le rugby amateur ?

 

Nos idoles et celles de nos enfants cachent-elles dans leurs rangs des toxicomanes en puissance ? Pourquoi finalement cet usage "récréatif" de la cocaïne ne toucherait-il pas aussi le rugby et sa fameuse culture de la 3e mi-temps ? Question qui taraude l'ovalie après les retours d'analyses toxicologiques de Kelly Meafua divulguées par le parquet de Montauban. Le 3e ligne samoan de l'US Montauban, mort noyé le 7 mai après avoir sauté du Pont Vieux, avait consommé une grande quantité d'alcool et de la cocaïne. Le joueur avait participé la veille à la victoire de son équipe contre Narbonne. Un cas isolé ?

 

Non. selon David Gérard le manager général de l'USM, pour qui il faut des mesures fortes afin de lutter contre ce fléau de la cocaïne dans le rugby ; "j'ai perdu un joueur, on a perdu un ami, on est tous fautifs, il faut plus de tests", "on doit arrêter de croire qu'avec un ou deux tests par an, on arrive à sauver des vies, ce n'est pas vrai" martèle le patron du sportif, car "on le voit la cocaïne ça nous fait perdre des hommes". Ce drame a suscité une vive émotion au sein de l'US Montauban "je veux un message de répression maintenant, pas seulement de prévention". "J'ai beaucoup de colère car on ne fait pas assez de choses" martèle le Sapiacain "faire un suivi longitudinal c'est bien, mais faire des tests antidopage plus récurrents, plus costauds c'est encore mieux". Et ajoute-t-il, "il n'y a pas que la cocaïne, il y a l'alcool qui est un problème de fond". "Attention" prévient David Gérard, "beaucoup de nos joueurs tombent dans l'addiction" car "ils sont poussés vers l'euphorie et la recherche d'adrénaline".

 

Une parole forte du manager montalbanais face à un tabou du rugby moderne, qui espérons-le, soit pris très au sérieux par les instances du rugby...

 

Photo via @USM